Cambodge: Un retour en fanfare!

Phnom Penh,
mardi 13 novembre 2007

Et oui, a la grande surprise de certains surement, et sans grande surprise pour d'autres certainement, je suis de retour au Cambodge, profitant de la visite de la Tanche pour revenir ici et lui montrer quelques fabuleux endroits, et presenter quelques merveilleuses personnes...
Enfin pas toutes merveilleuses, ceci dit...

Apres l'episode du vol de mon sac-photo dans le train en Inde, voici la suite: le vol de mon sac a main en plein jour dans les rues de Phnom Penh...
Hier, 14h, dans la rue de ma Guest House, a 300m, nous rentrions d'une longue balade lorsque deux individus sur un scooter sont passes pres de nous et m'ont arrache mon sac, qui pour une fois, n'etait pas en bandouliere...
Les boules! ceci dit, et contre toute attente, je suis restee zen, parce qu'il n'y a rien a faire d'autre. Je suis quand meme emmerdee pour parler poliment, parce que j'ai perdu:
* mon petit appareil photo numerique
* mon super telephone wi-fi avec tout plein de photos et de notes dedans
* environ 100$
* mon iPod (et ca, c est tres tres rude comme perte, car je ne concois pas le voyage sans musique)
* mon premier carnet de voyages dans lequel etaient consignes toutes mes idees, mes pensees, mes bonnes adresses, beaucoup de contacts etc... La seule chose qu'il sera impossible de remplacer...les boules...

C'est dommage que ce pays que j'aime tant m'ait donne ca en retour...Je me suis pliee aux formalites habituelles. On m'a tout d'abord envoyee a la police touristique, pres du marche central...Quelle ne fut pas ma surprise de trouver a l'endroit indique...un ENORME trou! Le batiment a ete detruit...De la, on m'a dit de me rendre au commissariat le plus proche de l'endroit ou s'est produit le larcin...Quelle ne fut pas ma frustration de me rendre compte que l'incident a eu lieu DEVANT le commissariat quasiment! Les boules encore! Bref, une fois dans ce commissariat, accompagnee de mon ami Sarim, j'ai repondu a moult questions, rempli moult formulaires, attendu, attendu et attendu encore (heureusement, il y avait un documentaire animalier a la tele, qui absorbait l'attention de la totalite des policiers presents dans le local)...Et on m'a dit de revenir le lendemain matin car le chef du commissariat local devait signer les depositions, mais il n'etait plus la.
Et hop! Bis repetita le lendemain matin avec Kim San cette fois...Je recupere les formulaires, qu'il faut amener au commissariat principal. egalement la que se trouve la police des touristes...Et bien voila l'aberration de l'annee: le commissariat central et la police touristique se trouvent maintenant a plus de 20km a l'exterieur de Phnom Penh. il est donc virtuellement impossible a un voyageur qui voudrait se plaindre de s'y rendre. Avec mon fidele compagnon, qui pourtant est du coin, nous avons mis un sacre paquet de temps avant de trouver l'endroit en question...
La, il a fallu attendre que l'officier de police qui parle anglais, et specialise dans les touristes, arrive...30 minutes plus tard, le voila, en train de me faire remplir encore les memes formulaires, et raconter la meme histoire etc etc. Cette fois a la tele., il y a les 101 Dalmatiens...
Une fois que tout cela a ete termine, il m'a demande pour quand il me fallait cette declaration..."Et bien, tout de suite bien sur, car je ne compte pas revenir ici"...Sauf qu'il etait presque midi, ca doit pas etre la bonne heure...Alors ca l'arrangeait pas trop...Toutefois, il est parti un moment, revenu avec deux feuilles signees et tamponnees, et la, bouquet final, cerise sur le gateau, il m'a demande...de l'argent! oui oui! de l'argent! Parce qu'il essaye de m'aider, et qu'il faut qu'il aille dejeuner egalement...

La pilule a du mal a passer, je vous assure...Et j'ai beau savoir que le taux de corruption ici atteint des sommets himalayesques, je suis toujours un tout petit peu sous le choc...
Donc je n'ai plus de telephone, plus de musique, et plus de sous...Et a priori, Bouddha est parti en vacances avec Shiva et Ganesh, et plus personne ne veille sur moi!

Je suis zen, je suis la serenite incarnee, je suis impatiente d'aller frapper quelques sacs de sable ce soir...Et non, je ne generaliserai pas, je ne mettrai pas tous les Cambodgiens dans le meme panier...Mais le prochain qui me fait une crasse, il risque de prendre pour les autres! Et MERDE! "Changrayo" comme on dit en Khmer!