Nouvelle-Zélande: Wellington ou la légende du Guerrier Arc-en-Ciel

Wellington, Nouvelle-Zélande

Dimanche 13 avril 2008

Après deux jours mémorables à Rotorua, entre Maoris et rugby, j’ai repris la route direction Wellington, le sud de l’île nord. Bus de nuit ultra confortable, chauffage, conduite souple du chauffeur, bref, j’ai sombré rapidement dans un sommeil indispensable et ce n’est que 7 heures plus tard que je me suis réveillée, à l’annonce de notre arrivée à bon port.

Alors, pour celles et ceux qui souhaitent visiter la Nouvelle-Zélande, suivez ce conseil : quittez Rotorua par le bus Intercity de 23H25 car vous arriverez à Wellington vers 6h30, juste à l’heure pour voir le soleil se lever sur le détroit de Cook, qui sépare les deux îles. C’est l’un des plus beaux levers de soleil que j’ai pu voir jusqu’à maintenant.

(c) Lau

Sortie du bus, il fait frisquet, moins de 10°C. Pour moi, c’est une température polaire, mon corps ne se souvient plus de ce qu’il faut faire en deçà de 20°C. Alors je me couvre, je me visse une casquette sur la tête, et roule ma poule (ça c’est pour ma maison à roulettes) au hasard des rues.

Et le hasard fait souvent bien les choses. J’ai longé les quais, toujours sans autre but que d’explorer la ville en attendant de retrouver Michele, mon hôtesse CS, et je me suis aventurée sur l’un d’entre eux, attirée par la vision de ce soleil éblouissant qui apparaissait derrière les montagnes. Arrivée au bout du quai, complètement désert en-dehors de quelques mouettes, je me suis retrouvée devant un voilier, plutôt grand et pas tout jeune. J’ai cherché son nom, que j’ai vite trouvé d’ailleurs : « Rainbow Warrior – Amsterdam »

(c) Lau

Et ben voilà, il est 7h du matin en Nouvelle-Zélande et le soleil se lève sur un bout d’histoire. Le vrai Rainbow Warrior, celui de l’ « Affaire du Rainbow Warrior » (dans tous les livres d’histoire), amarré là, tout seul, avec ses canots Greenpeace, le drapeau arc-en-ciel peint sur la coque, le dauphin en bois sculpté à la proue... Sans que je puisse l’expliquer, ce fut un intense moment d’émotion, et tellement inattendu. Ce bateau a fait, et continue à faire d’ailleurs, le tour du monde, avec à son bord des militants pour la sauvegarde de certaines espèces animales, pour la défense de l’environnement, avec cet idéal commun qui est de faire de la Terre une planète qui sera en mesure d’accueillir les générations futures…Certes avec parfois des moyens un peu drastiques, mais qui ne tente rien n’a rien.

(c) Lau

Enfin voilà, j’ai vécu un tête-à-proue ultra matinal avec ce voilier légendaire, et j’ai eu l’occasion de discuter avec l’une des membres d’équipage qui terminait son quart et qui m’a un peu raconté ce qu’ils faisaient maintenant avec les 3 bateaux de Greenpeace. Ils s’en vont parcourir mers et océans, de port en port, larguant les amarres sur tous les continents pour réveiller les consciences, inviter les gens à bord pour une petite visite et quelques explications, raconter leurs aventures et partager leur idéal.

(c) Lau

Pour une fois, j’étais au bon endroit au bon moment. Le Rainbow Warrior remet les voiles demain pour les Philippines…Et je me suis posée la question : S’ils me proposaient de monter à bord et partir avec eux, le ferais-je…?

(c) Lau