Vietnam: Saigon - Day 1

Saigon / Ho Chi Minh City (HCMC),
le 16 octobre 2007

"Ce n'est qu'un au revoir..."! Je commence à le connaître, le refrain! Et hop, encore 1 mois et demie passé dans un merveilleux pays plein de merveilleux habitants! Et hop, encore un gros chagrin en quittant mes amis, en montant dans le bus, sans regarder en arriere, bien sûr!
Droit devant, go with ze wind! Et qui sait, la vie nous réserve parfois des surprises!

Bref, embarquement immédiat dans le bus, direction Saigon, environ 7h de voyage, avec au milieu, le passage à la frontière, of course!
La route qui amène de PP à Neak Loeung, où on doit encore traverser le Mékong en ferry (pas de pont à cet endroit pour l'instant), est très très cahotique. Nids de poule s'enchaînent avec ornières, et pour dire, le chauffeur de bus préfère rouler dans le fossé que sur la route!
De l'autre côté du fleuve et jusqu'à Saigon, tout va bien! les paysages cambodgiens sont d'ailleurs ceux des cartes postales...les enfants aux chapeaux à califourchon sur le dos des buffles dans les rizières...tout ça sonorisé avec une centaine de chansons pop cambodgiennes récupérées in extremis hier soir, ça fait un joli road movie, plein de nostalgie, déjà...

Petite pause comique: le jeune homme qui se charge d'encadrer les voyageurs à la frontière, de récupérer les tampons, etc, nous explique la marche à suivre avec un micro, dont la réverbe (l'écho) est si forte, qu'on se croirait au Stade de France pour un spectacle de Roberte Hossein! C'est aussi le même micro qui est utilisé par les passagers du bus pour la séance routière de karaoke cambodgien...une merveille d'invention, la télé dans le bus!

Le passage à la frontière cambodgienne est rapide: on sort du bus, un douanier fait l'appel, et chacun remonte dans le bus au moment où il est appelé. Les Cambodgiens, en matière de visa sont au top, il faut le dire! 5 minutes pour le visa à l'aéroport, 1 minute pour sortir du pays...Et 5 minutes après, on arrive au poste-frontière vietnamien...Alors là, ce n'est pas du tout la même histoire.
L'efficacité khmer s'est perdue dans les 100 mètres qui séparent les deux passages obligés.
Beaucoup d'agents, mais à part cracher, souffler, baîller, je les ai pas vus se fouler le poignet pour tamponner les passeports...Allons, allons, pas d'a priori négatif sur ce pays!

Ah, un truc qui me déroute (et pourtant il en faut), c'est l'alphabet. Je crois que je prefere presque un alphabet complètement différent, plutôt que l'alphabet viet, qui utilise les mêmes lettres que nous, avec des accents supplémentaires, et dont la prononciation a souvent rien à voir. Je cherche à lire les panneaux, pur réflexe, et bien sûr, je ne comprends rien à part quelques noms comme "NGuyen", "Duc" (parce que j'ai un copain viet en France qui s'appelle comme ça), "Trung" (même raison) etc. Ca limite...Ah si, "Pho"! C'est-à-dire, "soupe de nouilles" (toi-même!).
Minimum vital!
On arrive enfin à Saigon, il fait nuit, et un énorme orage tropical vient d'éclater...ah, ça change! C'est pas comme si hier soir à PP, pour ma dernière soirée, j'avais pris le ciel sur la tête!
Mes premières impressions de la ville, Saigon By Night: beaucoup de néons, de couleurs, de vitrines et surtout, (mais on m'avait prévenue), beaucoup de scooters! C'est un truc de fou! Pire qu'à Bangkok et Phnom Penh! vraiment, c'est dingo!
Et puis arrive le moment où le bus s'arrête, et il faut descendre. Très pratique, il nous arrête dans le quartier "Pham Ngu Lao", le quartier des routards. Je suis partie à l'arrache, et pour les 2 nuits que je vais passer à Saïgon, ca fera bien l'affaire.
La descente du bus, et le trouvage de l'hôtel sont un peu périlleux! Comme il fait pas semblant de pleuvoir, les rues ne font pas non plus semblant d'être inondées, et c'est de l'eau jusqu'aux genoux, direct!
Alors mon sac, avec ses roulettes, il est top! Mais quand il s'agit de marcher dans des torrents urbains, c'est pas gagné! Alors vaillemment, entre deux gouttes, j'ai transformé mon sac roulant en sac-tortue, et en route mauvaise troupe, à la recherche d'un toit. Je n'étais pas trop inspirée par ce que je voyais, jusqu'à ce qu'une dame me propose de venir jeter un oeil dans son hôtel. 3 dollars le lit dans un dortoir, honnête, même si c'est plus cher que ma chambre seule à PP.

Bon, c'est pas Versailles, mais ça tombe bien, c'est pas ce que je cherche! Je partage mon dortoir pour 6 personnes avec seulement 2 routards japonais, et comble du luxe finalement, j'ai du wi-fi, gratuit, qui vient de je ne sais où, mais qui arrive jusqu'à mon ordi. Et c'est bien sympathique, ma foi, de renouer un peu le contact avec les amis!

Ah, ce soir avant d'aller dîner, je suis allée retirer de l'argent, puisqu'à la différence du Cambodge, ici on ne paye pas en dollars, mais en dongs! Et pour la première fois, et sûrement la seule, j'ai retiré 2 millions! J'ai tapé 2.000.000 sur le clavier du distributeur...sans trop savoir combien d'euros ça représentait! Je n'étais pas du tout au fait de la conversion, mais maintenant, je sais que 2 millions de VND représentent 88 euros environ.

Et puisque c'est ainsi, je vais aller compter mes deux millions de Dongs histoire de m'endormir sereinement...et mes deux colocataires japonais ont décidé d'un commun accord d'éteindre la lumière, de toutes façons!

Ce soir dans mon iPod: "Cambodia" de Kim Wilde....ah! Et demain matin: "GOOD MORNING VIETNAM"!!!