22.6.09
Un clown d'anniversaire.
19.6.09
Llueve sobre la ciudad.
Avec l'hiver arrive la pluie sur Santiago. Les routes sont inondées, à la limite de l'impraticable. Une urbanisation rapide et incontrôlée est en grande partie à l'origine de cet énorme bazar que devient la capitale chilienne lorsqu'il se met à pleuvoir plus de 10 minutes d'affilée.
Coucher de soleil, pile & face.
Plein Est, la Cordillère saupoudrée de neige se veut miroir et absorbe avec douceur les tons rugissants de son occidentale jumelle.
17.6.09
Un beau cadeau d'anniversaire!
11.6.09
Initiative chilienne écolo-pratico-féminine!
Je viens de découvrir Murmullo, et je souhaiter saluer cette initiative et surtout la faire partager.
Paula Ananías est une créatrice chilienne et propose aux femmes qui souhaitent faire des efforts pour l'environnement une alternative aux sacs-plastique. Ceux-là même qui nous polluent la vie et qui pourtant semblent être de plus en plus présents et envahissants au Chili. Ce pays, et en particulier Santiago sa capitale, n'a pourtant pas besoin de cette plaie supplémentaire en termes d'écologie.
Un joli choix de designs, de matières, de motifs pour aller faire les courses, transporter son ordi. portable ou aller à la plage, à des prix plus qu'attractifs! Comme quoi on peut faire écolo, esthétique et économique!
Balades délicieuses.
Buen provecho, bien sûr!
9.6.09
Lau'Dyssée au Bac FranÇais (suite): Droit de réponse du professeur de Tiago
Le 7 avril 2009, suite au mail reçu d'une maman un peu embêtée, j'avais écrit un article "A quand Lau'Dyssée au bac français" dans lequel je soulignais la sévérité du professeur de français à l'égard de Tiago, jeune élève d'un collège de l'Allier.
Ce professeur, suite au conseil de son jeune élève, a pris le temps de lire ce blog, et de me répondre. Merci monsieur Burassier de votre commentaire / mail. Qu'il doit être difficile parfois de faire rentrer quelques esprits trop larges dans des cases souvent trop petites...
"Bonjour à tous, bonjour Lauriane !
Alors je me présente, je suis le professeur de français de Tiago qui m'a très gentiment, et non sans une certaine ironie, conseillé de jeter un oeil sur Lau'dyssee qu'il lisait avec plaisir et délectation, sans contraintes, simplement par envie. Je dois présentement relever ce vif intérêt et vous en féliciter Lauriane, ce n'est pas si simple d'éveiller la curiosité et surtout de fidéliser les curieux... Ca demande une sacrée confiance. [...]
Je salue ici même, après la découverte et la lecture d'une traite de cette Odyssée, son habilité à entremêler et réécrire à son goût une histoire, avec drôlerie et
intelligence. [...] Je voudrais vous saluer Lauriane et partager ce sentiment de "réussite" avec vous. Ce sentiment de créer et d'avancer à travers un véritable échange. Je ne suis pas un professeur borné, j'aime comprendre mes élèves et les aider à progresser mais je ne peux pas me permettre de les noter selon ma positive (ou négative) stupéfaction. C'est un sentiment rare. Tiago doit savoir que sa curiosité, son ouverture d'esprit et son implication dans cet exposé sont de réelles satisfactions.
Proposer et bluffer... Prise de risque souvent inconsidérée mais qui peut se révéler fastueuse. Tiago m'a bluffé. Tiago est un élève brillant, malgré la médiocrité
de ses résultats, c'est ainsi. J'espère sincérement qu'il prendra conscience des
limites, peut-être trop étroites, des impératifs scolaires.
Au plaisir d'assouvir ma curiosité, comptez-moi nouveau lecteur de vos aventures très chère Lauriane."
Carl Burassier (03)
On n'est pas bien Tintin?
8.6.09
Un samedi soir de pleine lune, rue Merced
5.6.09
"Automne chilien vaut mieux que France en juin"
2.6.09
Un an a passé...
"(...) De nouveau je me sentis glacé par le sentiment de
l'irréparable. Et je compris que je ne supportais pas l'idée de ne plus
jamais
entendre ce rire. C'était pour moi comme une fontaine dans le désert.
- Petit
bonhomme, je veux encore t'entendre rire... Mais il me dit: - Cette
nuit, ça
fera un an. Mon étoile se trouvera juste au-dessus de l'endroit où
je suis tombé
l'année dernière... - Petit bonhomme, n'est-ce pas que c'est
un mauvais rêve
cette histoire de serpent et de rendez-vous et d'étoile...
Mais il ne répondit
pas à ma question. Il me dit: - Ce qui est important, ça
ne se voit pas... -
Bien sûr... - C'est comme pour la fleur. Si tu aimes une
fleur qui se trouve
dans une étoile, c'est doux, la nuit, de regarder le
ciel. Toutes les étoiles
sont fleuries. - Bien sûr... - C'est comme pour
l'eau. Celle que tu m'as donnée
à boire était comme une musique, à cause de
la poulie et de la corde... tu te
rappelles... elle était bonne. - Bien
sûr... - Tu regarderas, la nuit, les
étoiles. C'est trop petit chez moi pour
que je te montre où se trouve la mienne.
C'est mieux comme ça. Mon étoile,
ça sera pour toi une des étoiles. Alors,
toutes les étoiles, tu aimeras les
regarder... Elles seront toutes tes amies. Et
puis je vais te faire un
cadeau... Il rit encore. - Ah! petit bonhomme, petit
bonhomme j'aime
entendre ce rire ! - Justement ce sera mon cadeau... ce sera
comme pour
l'eau... - Que veux-tu dire ? - Les gens ont des étoiles qui ne sont
pas les
mêmes. Pour les uns, qui voyagent, les étoiles sont des guides. Pour
d'autres elles ne sont rien que de petites lumières. Pour d'autres qui sont
savants elles sont des problèmes. Pour mon businessman elles étaient de
l'or.
Mais toutes ces étoiles-là se taisent. Toi, tu auras des étoiles comme
personne
n'en a... - Que veux-tu dire ? - Quand tu regarderas le ciel, la
nuit, puisque
j'habiterai dans l'une d'elles, puisque je rirai dans l'une
d'elles, alors ce
sera pour toi comme si riaient toutes les étoiles. Tu
auras, toi, des étoiles
qui savent rire ! Et il rit encore. - Et quand tu
seras consolé (on se console
toujours) tu seras content de m'avoir connu. Tu
seras toujours mon ami. Tu auras
envie de rire avec moi. Et tu ouvriras
parfois ta fenêtre, comme ça, pour le
plaisir... Et tes amis seront bien
étonnés de te voir rire en regardant le ciel.
Alors tu leur diras: "Oui, les
étoiles, ça me fait toujours rire !" Et ils te
croiront fou. Je t'aurai joué
un bien vilain tour... Et il rit encore. - Ce sera
comme si je t'avais
donné, au lieu d'étoiles, des tas de petits grelots qui
savent rire... Et il
rit encore. Puis il redevint sérieux: - Cette nuit... tu
sais... ne viens
pas. - Je ne te quitterai pas. - J'aurai l'air d'avoir mal...
j'aurai un peu
l'air de mourir. C'est comme ça. Ne viens pas voir ça, ce n'est
pas la
peine... - Je ne te quitterai pas. Mais il était soucieux. - Je te dis
ça...
c'est à cause aussi du serpent. Il ne faut pas qu'il te morde... Les
serpents, c'est méchant. Ça peut mordre pour le plaisir... - Je ne te
quitterai
pas. Mais quelque chose le rassura:- C'est vrai qu'ils n'ont plus
de venin pour
la seconde morsure... Cette nuit-là je ne le vis pas se mettre
en route. Il
s'était évadé sans bruit. Quand je réussis à le rejoindre il
marchait décidé,
d'un pas rapide. Il me dit seulement: - Ah! tu es là... Et
il me prit par la
main. Mais il se tourmenta encore: - Tu as eu tort. Tu
auras de la peine.
J'aurai l'air d'être mort et ce ne sera pas vrai... Moi
je me taisais. - Tu
comprends. C'est trop loin. Je ne peux pas emporter ce
corps-là. C'est trop
lourd. Moi je me taisais. - Mais ce sera comme une
vieille écorce abandonnée. Ce
n'est pas triste les vieilles écorces...Moi je
me taisais. Il se découragea un
peu. Mais il fit encore un effort: - Ce sera
gentil, tu sais. Moi aussi je
regarderai les étoiles. Toutes les étoiles
seront des puits avec une poulie
rouillée. Toutes les étoiles me verseront à
boire... Moi je me taisais. - Ce
sera tellement amusant ! Tu auras cinq
cents millions de grelots, j'aurai cinq
cents millions de fontaines... Et il
se tut aussi, parce qu'il pleurait...
(...)Moi je m'assis parce que je ne
pouvais plus me tenir debout. Il dit: -
Voilà... C'est tout... Il hésita
encore un peu, puis il se releva. Il fit un
pas. Moi je ne pouvais pas
bouger. Il n'y eut rien qu'un éclair jaune près de sa
cheville. Il demeura
un instant immobile. Il ne cria pas. Il tomba doucement
comme tombe un
arbre. Ça ne fit même pas de bruit, à cause du
sable."
Le Petit Prince
Antoine de Saint-Exupéry