31.8.07

Inde: The end

Calcutta,
Vendredi 31 août 2007

Je m'apprête à fermer le premier album photo , pour bientôt commencer le second: le Cambodge.

A 2h du matin, cette nuit, 1er septembre, je quitterai Calcutta comme prévu, pour Bangkok, où je ne passerai que 24H, le temps de prendre mon avion pour Phnom Penh, capitale du Cambodge le 2 septembre au matin.

Je vais avoir le temps de rassembler tous mes souvenirs, toutes mes pensées sur cette première, grosse, étape...Beaucoup de points très positifs, quelques petits points négatifs, mais une expérience indienne inoubliable et bouleversante.

Ah, on m'avait prévenue, mais ça ne sert à rien tant qu'on ne l'a pas vécu soi-même...

De nouvelles aventures m'attendent, je suis impatiente.

Out of the blue: Aujourd'hui, ce sont les 10 ans de la mort de Diana...Je regardais la cérémonie organisée par William et Harry aujourd'hui sur les chaînes britanniques et indiennes. Et ben comme pour son enterrement en 1997, j'ai versé des petites larmes d'émotion...c'est dingue ça quand même!
Vous souvenez-vous où vous étiez le 31 août 1997? bizarrement je me souviens de tous les détails de cette journée, alors que je ne pourrais pas me rappeler exactement ce que j'ai fait il y a 3 mois!

Allez, vogue la galère! Namaste une dernière fois!

30.8.07

Inde: Calcutta - Park St. Cemetery en photos

Probablement l'un des endroits les plus paisibles de la frénétique Calcutta...




Inde: Calcutta - Day 2

Calcutta,
Jeudi 30 Août 2007

* Warning * * Warning * * Réserve d'énergie atteinte *

Bon, et bien Calcutta, c'est grand, pollué, humide à 96%, chaud à 37% à l'ombre, bruyant comme partout ailleurs en Inde, et là, j'avoue, je sature. La chaleur est probablement la cause principale, avec cette humidité étouffante, de ce ras-le-bol.

Commençons par le commencement, la guitare rose est arrivée à bon port, à savoir l'orphelinat des Missionnaires de la Charité...Les Soeurs étaient ravies de la livraison. J'ai eu droit à la visite des lieux, mais j'ai préféré ne pas m'attarder, c'était un petit peu trop difficile à supporter dès le matin. Les enfants handicapés, physiques ou mentaux, et des petits bouts sans famille... Tsunami d'émotions, violent...

J'ai déambulé dans les rues commerçantes de Calcutta: Park Street et son cimetière britannique, Sitter Street, The Maiden, New Market...J'ai pu acheter mes petits produits de toilette et j'ai trouvé une nouvelle paire de tongues, bien moins jolie que mes Havaianas, mais bon, elles feront l'affaire pour le moment...Et puis ce sont des "HaWaianas", alors c'est bonnet blanc-blanc bonnet! Sauf qu'elles sont blanches et bleues et ne m'ont coûté que 59 roupies, soit 1,10€... Pour ce prix là, elles tiendront bien jusqu'à la Thailande où je suis sûre de trouver une paire un peu plus jolie.

Ah oui, je suis entrée dans un magasin de sacs, et j'ai acheté un truc typiquement tout sauf indien, même si c'est fabriqué ici, pour l'exportation...Un cabas, en toile de jute épaisse, sérigraphié qui dit, en français dans le texte: "L'éducation coûte cher? Essayez l'ignorance!"
Je trouvais ça fort à propos, dans ce pays...
Et puis ça me fait un nouveau sac, pour 1,50€, c'est pas la ruine.

Jusqu'à demain, je vais y aller molo, parce qu'ici avec l'atmosphère qui règne, y'a moyen de tomber malade, vite et bien! Et c'est pas prévu dans mon planning...

Allez, hop, une douchasse pour la gourdasse en vadrouille!

29.8.07

Inde: Calcutta - Une petite video

Inde: Varanasi - Dernières photos

I will miss you...
Mark, mon petit frère indien (c) Lau

Mangou, un autre frère de Mark, et Changou (c) Lau

Inde: La fable de la Tongue

Calcutta,

29 août 2007



Ca ne pouvait pas durer, tant d'aventures vécues, d'étapes franchies, de flaques traversées, de cafards piétinés, de bus attrapés...avec une seule et même paire de tongues, chère à mon coeur car ramenées par mon Marco du Brésil...une majestueuse et non moins populaire paire de Havaïanas jaune et verte de pointure 37 qui ont foulé les sols du Japon, de la Sicile, de la Thailande et de l'Inde...
Et bien pour l'une d'entre elles, la droite en l'occurence, l'histoire s'arrête sur les rails du quai n°7 de la gare de Varanasi...Triste fin, tragi-comique, de la tongue qui voulait se prendre pour une chaussure de randonnée...
Pour être honnête, c'est un peu de ma faute...en voulant monter prestement, lestement et gracieusement dans le wagon S3 du train 2334 Vibhuti Exp. à destination de Calcutta, je me suis entravée dans les marches trop hautes, mon pantalon trop long et mes pieds trop tordus...et je me suis vautrée comme il se doit, à savoir la partie supérieure du corps dans le train, la partie inférieure hors du train...et la tongue droite en a profité pour se faire la malle, sachant pertinemment que là où elle tomberait, personne n'irait la chercher...d'autant que le train s'est mis en mouvement à ce moment précis, ce qui a considérablement abrégé mes adieux à ladite-tongue...
Je n'ai jamais aimé les "au-revoir", de toutes façons!
Un peu moins bref et un peu plus intense fut cet instant de solitude, au moment de me relever, l'air de rien bien sûr "je gère, même pas mal", avec la dizaine d'autochtones qui attendait derrière moi pour monter dans le wagon. Rapidement, un fou rire me gagne lorsque je revis la scène au ralenti vue de l'extérieure...mais personne pour rire avec moi, alors je me contiens, tant bien que mal.
Pour info, je garde la 2ème tongue comme un trophée, et puis, sait-on jamais...mais je vais devoir en racheter une paire, indispensable!

Je savais qu'un peu de moi resterait ici, à Bénarès, mais un sac rempli de matos photo et une demi-paire de tongues, c'est plus que je ne pouvais l'imaginer...
Ah, et je vous présente l'hématome n°4, idéalement situé sur le tibia droit à équi-distance de mon genou et ma cheville...

PS: comment dit-on "gourdasse" en Hindi?


28.8.07

Inde: Raki Festival pour les Frères et Soeurs

Aujourd'hui, 28 août, c'est un jour spécial pour les Hindous, mais finalement étendu à toute la population indienne.
C'est le jour des Frères et Soeurs, où quiconque souhaite montrer son affection aux personnes de son choix (originalement à ses frères et soeurs mais cousins, amis...), lui offre un petit bracelet... Signe de protection, d'affection, de bienveillance... Il se vend des milliers de bracelets multicolores dans les rues, partout en Inde, aujourd'hui.

Alors je dédie ce jour spécial à Marc, Perrine et Marion, loin de moi géographiquement, mais bien proches affectueusement....

Joyeux Raki Festival à tous!

Inde: Varanasi - Day 7

Varanasi,
mardi 28 août 2007




Mes dernières heures à Bénarès...La perpétuelle fatalité de mon voyage me rattrape encore une fois, et fait encore plus mal que la fois d'avant. J'ai passé ma dernière soirée avec Mark et sa famille, sur les bords du Ganges, Mangu d'un côté, Changu de l'autre et tous les autres gamins autour...

Et ce matin à 6h, j'étais là, à leur demande...C'est une atmosphère encore plus agréable, tôt le matin...Les gens se réveillent vers 5h ou 5h30 et dans les petites ruelles, je croise les hommes, un savon et une brosse à dents à la main, qui vont se laver dans le fleuve, comme des milliers de caravaniers français vont aux sanitaires...Comment ils arrivent à ressortir plus propres qu'en entrant dans le fleuve, lorsqu'on voit la couleur de l'eau, reste le plus grand mystère de cette ville mystérieuse...

J'ai bouclé mon sac, puis je suis allée amener quelques bouquins à Margaret, l'une des pensionnaires des Missionnaires de la Charité, anglo-indienne de 77 ans qui aime trop choses dans la vie: Dieu, lire tous les livres qui lui passent sous la main, et raconter toutes les anecdotes de sa vie... C'est un régal, surtout lorsqu'elle explique comment elle faisait régner la loi dans le collège où elle était surveillante il y a des dizaines d'années...Une bagarre entre deux élèves, et plutôt que de devoir trancher pour savoir lequel avait tort ou raison, elle leur prenait la tête à chacun et les tapait l'une contre l'autre! Pas de jaloux, et généralement, ça calmait les esprits échauffés rapidement... Un fort caractère, dans un petit corps d'1m50...Sacrée Margaret! Elle a bien apprécié mes bouquins en tous cas, et je suis ravie de pouvoir en faire profiter quelqu'un qui saura les apprécier.

Puis je suis allée dire au revoir aux Soeurs...Quand elles sont su que j'allais à Calcutta, elles m'ont demandé si je pouvais remettre quelque chose à la "Maison Mère"...Bien sûr, un courrier, pas de souci...Sauf que...J'ai vu arriver la Mère Supérieur avec un grand étui à guitare rose bonbon! Et la guitare dedans, bien sûr! "C'est pour l'orphelinat, on ne savait pas comment leur faire parvenir..."! Et ben pas de souci, Sister, je ne suis déjà pas chargée comme un âne, alors un truc de plus ou de moins...

L'une d'entre elles m'a offert une médaille de la Vierge aussi...la même que celle que je porte déjà mais plus grande...Avec ça, vraiment, il devrait rien m'arriver...Et puis elle m'a dit une dernière chose: "Lorsque tu auras fini ton tour du monde, rentre en France et rejoins les Missionnaires de la Charité"... Ah, ouais....Bon, ben je sais pas, mais j'ai un an pour y réfléchir....

En tous cas, pour une raison que je ne m'explique pas encore tout à fait, j'ai été submergée par une vague d'émotion en les quittant... Elles prieront pour moi, m'ont-elles dit...en insistant bien sur le courrier que je dois leur envoyer lorsque je deviendrai une Missionnaire moi aussi... Elles sont terribles, c'est incroyable! Ah oui, "et n'oublie pas de faire une donation aussi avant de partir"! Elles perdent pas le nord, hein!

Bref, me voilà, déambulant dans les rues étroites de Bénarès avec ma guitare rose sur le dos...Un petit coucou à Chris et à son dispensaire, les dernières heures je les passerai avec Mark et sa famille, qui m'attend pour déjeuner...

Les séparations sont toujours difficiles, celle-là sera probablement la plus dure de tout mon séjour indien... Mais il n'y a malheureusement pas grand-chose à faire à part garder tous ces souvenirs merveilleux au plus profond de mon coeur!

C'est promis...je reviendrai vite à Bénarès!








27.8.07

Inde: Varanasi - Day 6

Varanasi,
Lundi 27 août 2007





J'ai passé hier la plus belle journée de mon séjour... Mark, le jeune cuistot du café Open Hands, est venu me chercher hier après mes quelques heures chez Mère Thérésa, et m'a emmenée chez lui...Chez lui, ça fait 10m², une seule pièce, qui sert essentiellement à dormir, aux 9 personnes qui composent sa famille. Mark a 6 frères et soeurs, dont 2 petits jumeaux de 2 ans, Mangou et Changou, deux petits "Tic et Tac" toujours en forme!


La maison de Mark est sur Jain Ghat, au bord du Ganges, et de l'unique petite fenêtre, on a la plus belle vue sur Bénarès qui soit.


J'ai donc passé ma journée entourée de toute la tribu de ses frères, soeurs, cousins, cousines, oncles, tantes, parents et voisins! Nous avons joué à la Carambole (sorte de billard miniature qui se joue avec des jetons. cf.video), fait plein de photos, discuté, regardé un film une fois que le courant a été rétabli (ici, le courant est coupé tous les jours de 9h à 16h)...C'était magique, adorable, et délicieux (car en plus, la mère de Mark s'est assurée de remplir mon estomac!). Et le soir, nous sommes montés sur le toit, plat, où dorment tous les enfants quand le temps le permet...C'est particulier, et chez nous, on appellerait ça "la misère", mais assez bizarrement, ce n'est pas le cas ici.


Ce matin, l'un des frères de Mark est venu me chercher à 6h, pour que je passe du temps avec eux, et en arrivant, les jumeaux, encore en train de crapahuter partout dans le plus simple élément, m'ont accueillie avec des sourires et des cris de joie à faire fondre la plus froide des banquises! Et ce n'est pas parce que je leur ai amené des gâteaux, des sous ou autre...simplement que j'ai passé ces deux derniers jours avec eux, à jouer, faire des câlins...c'est assez indescriptible, toute la chaleur humaine qui règne autour de moi, mais peu importe. Je la vis intensément chaque minute qui passe...


Mark, à gauche...Et oui, j'ai bronzé, mais ça ne se voit pas!

Petite cousine (c) Lau


Frères, soeurs, cousins...(c) Lau

Une petit voisine, et Mangou (à moins que ce ne soit Changou?) (c) Lau

Oncle et Tante (Excusez le cadrage, ce n'est pas mon oeuvre)

Inde: L'hématome du jour

Après l'hématome n°1 du début du voyage dont les circonstances sont toujours obscures,
Après l'hématome n°2 de Chennai, suite à mon entravage pas dégourdi en descendant de moto,
Voici l'hématome n°3 de Varanasi, suite au coup de boule d'une vache maladroite!

Je me baladais dans une petite ruelle d'environ 80 à 1m de large max., et bien sûr, quelques vaches, chiens, bouses et autres obstacles sont venus ponctuer mon chemin. Et en passant à côté d'une quinzième vache, occupée à brouter un sac en plastique, je n'ai pu éviter le malencontreux coup de boule lorsqu'elle a relevé le museau pour savoir à qui appartenait ces deux magnifiques jambes fuselées qui s'approchaient d'elle d'un pas décidé. *PAF*, en plein dans la hanche! Avec la partie la plus dure de sa tête, celle située entre ses deux cornes...qui, Shiva m'en garde, auraient pu me transformer en shish kebab occidental façon "rôtissoire"!

Alors voilà, j'ai la hanche un peu bleue, rien de grave...La routine quoi...

Inde: Varanasi - video


Un dimanche à Bénarès...

Inde: le chiffre du jour

7000
c'est le nombre de kilomètres que j'aurai parcourus en train et en bus lorsque mon périple indien touchera à sa fin le 1er septembre.
Ca ne comprend pas les dizaines de kilomètres à pied, en moto, en rickshaw, en barque etc...mais ça donne une petite idée quand même de ce que représente mon itinéraire.

Inde: Varanasi - Encore des photos!

Rien ne les émeuhhhh (!) (c) Lau
Un Sadhou...ascète hindou, aussi appelé Babaji (c) lau

25.8.07

Inde: Varanasi - "Agir pour Benares" en photos

Chris et Ram, son assistant, soignent un jeune garcon mordu par un chien (c) Lau
Les enfants aiment venir au dispensaire (c) Lau


Inde: Varanasi - Day 4

Varanasi,
samedi 25 août 2007


Mon premier jour chez les « Mother Theresa’s sisters of Charity » de Bénarès…c’était une envie de longue date que celle de faire un peu de bénévolat en Inde. Je ne sais pas exactement à quand remonte cette idée, mais je me souviens que c’est ma Grand-Mère (celle-là même qui signe Mamie Bloo ses commentaires sur ce blog) qui m’a parlé de Mère Thérésa pour la 1ère fois, il y a de ça une bonne vingtaine d’années, à la louche. Il est évident qu’on ne peut qu’admirer cette femme, et son œuvre, poursuivie aujourd’hui non seulement à Calcutta, mais partout en Inde. Célèbres surtout pour leurs actions envers les lépreux (encore terriblement nombreux dans ce pays), les « Sœurs » s’occupent également de fournir aux enfants les plus défavorisés une éducation et des repas au sein de leur dispensaire.
La renommée de l’action de Mère Thérésa a deux effets principaux sur la communauté « routarde ». Le premier, positif, est que des dizaines de bénévoles se présentent chaque jour aux dispensaires de Calcutta pour fournir une main d’œuvre gratuite, le temps de leur séjour. Le second est un peu le revers de la médaille de cette renommée…Les voyageurs ignorent peut-être que dans de nombreuses autres villes en Inde, il est également possible de donner un coup de main aux « Sisters » comme les appellent affectueusement les autochtones. Et que partout comme à Calcutta, elles sont ravies d’avoir toute l’aide à leur disposition.
J’avais prévu initialement de faire comme tout le monde, puisque pour moi « Mère Thérésa » rimait avec « Calcutta ». Et c’est en me baladant, le jour de mon arrivée à Bénarès, que je me suis retrouvée devant le dispensaire local. Alors plutôt que de suivre le troupeau de bonne volonté de Kolkata, j’ai décidé de rester plus longtemps dans cette ville sainte, dont j’apprécie l’atmosphère si particulière, et la taille, enfin à échelle humaine. Certes, il y fait chaud, la saleté est bien plus présente ici qu’ailleurs, mais peu importe.
Et je ne regrette absolument pas. Ce matin à 8h, je me suis rendue sur place, ne sachant pas trop à quoi m’attendre. J’imaginais peut-être devoir être auprès des malades, affronter des images terribles…Mais ce fut loin d’être le cas. Dès mon arrivée, l’une des sœurs m’a remis un tablier et m’a dirigée vers les femmes qui s’occupaient du linge. Ici, hommes et femmes sont séparés. Certes, certaines des personnes que j’ai rencontrées sont malades, physiques ou mentales, handicapées pour beaucoup mais plus légèrement que je ne l’imaginais. J’imagine bien que les gens les plus souffrants sont au calme et ne peuvent effectuer aucune des tâches ménagères qui incombent aux pensionnaires.
Les femmes notent à peine ma présence et me confient rapidement la tâche de monter sur la terrasse étendre le linge. J’ai donc fait un certain nombre d’allers-retours entre la cour et le toit pour étendre le linge de ces dames. Une fois l’opération « corde à linge » terminée, on m’a envoyée en cuisine. Je ne sais pas combien de bouches doivent être nourries ici chaque jour, mais ça doit faire du monde, et faire à manger pour tout le monde nécessite du temps et de la main d’œuvre. Ici, je rencontre la seule autre routarde du dispensaire, une Madrilène, qui revient du Népal pour un deuxième séjour d’un mois à Bénarès. Dans la « vraie » vie, elle est dans l’informatique…Mais aujourd’hui, elle épluche des oignons. Pour ma part, je me retrouve par terre avec 5 ou 6 femmes et jeunes filles à faire des « chapati », ces petites galettes de pâte qui sont un peu le pain des Indiens. Une fois que c’est terminé, il faut s’occuper de trier des épinards, ou un truc vert du même genre. Puis c’est un énorme sac de maïs auquel ma collègue espagnole et moi nous attaquons, bientôt rejointes par une Sœur et une pensionnaire.
Je vous donnerais bien le prénom de mon alter ego espagnole, mais je ne peux pas car je ne l e connais pas. En fait, personne, du moment où je suis arrivée, ne m’a posé de questions à part mon pays d’origine. Mais ni mon nom, ni mon âge, ni pourquoi, ni comment…On vient, on entre, on aide, et une fois les tâches du jour terminées, on s’en va. Alors selon les jours, c’est plus ou moins tôt, mais avant midi en principe.

A 50 mètres du foyer de Mère Thérésa, il y a un autre dispensaire, de taille beaucoup plus modeste, avec une petite pancarte à l’extérieur : « Agir pour Bénarès ».
J’entre, et je fais la connaissance de Chris, une Française, établie ici depuis 5 ans. Elle a ouvert ce petit dispensaire, où un médecin local consulte 3 fois par semaine au prix de 10 roupies, qui servent à acheter du matériel ou des médicaments. Elle n’est pas médecin, mais elle s’occupe, avec son assistant Ram, un autochtone, de soigner les bobos, plus ou moins graves, des gens du quartier. C’est tout autant à but médical que social. Les enfants viennent la voir pour la moindre petite égratignure, mais également les victimes des morsures de chiens errants (particulièrement agressifs à Bénarès), ou de brûlures…Ils savent qu’ils trouvent ici un sourire rassurant, une oreille attentive, une chaleur humaine réconfortante à laquelle ils sont si peu habitués.
Les touristes de passage lui laissent leurs médicaments lorsqu’ils sont sur le point de rentrer, et certains lui font parvenir du matériel de première nécessité depuis la France.
Chris ne leur pose pas de questions et n’a pas la prétention de se prendre pour un hôpital, mais simplement d’apporter, et c’est déjà énorme, un réconfort physique et moral ainsi qu’un soutien vers l’éducation des enfants. Arriver à envoyer les enfants des rues à l’école, les filles en particulier, n’est pas une mince affaire, mais même si ce n’est que 5 ans, au moins cela leur permet d’apprendre à lire et à écrire.

Si vous allez à Varanasi, allez saluer Chris et Ram dans leur dispensaire du Shivala Ghat, près des Sisters de Mère Thérésa. N’hésitez pas à lui apporter bétadine, bandes, tulle gras, surplus d’antibiotiques, désinfectants, coton…Tout ce qui pourra lui servir pour continuer à panser les plaies de ces gens qui n’ont probablement qu’elle pour les aider à aller mieux...

23.8.07

Inde: Varanasi - Premieres photos (!)






Inde: Repos Beach - Auroville




Inde: Varanasi - Day 2

Varanasi,
jeudi 23 aout 2007
Nuit reposante, reveil en bien meilleure forme que hier en me couchant...j'ai enfin pu prendre le temps de chercher un cyber-cafe...Varanasi est une ville hors du commun, vraiment...j'ai passe 4 heures ce matin, avec une chaleur etouffante, a me balader le long du Ganges. Et oui, je suis entree dans le Ganges...jusqu'aux genoux, parce que je n'avais pas bien le choix pour continuer a le longer...Toujours pas de pustules, a priori ca devrait etre bon. Et puis au moins, je suis a moitie purifiee...c'est deja pas mal, non?
Je fais plein de photos avec le ptit appareil, dont malheureusement la batterie ne durera pas autant que les impots...
je lance un appel: si vous avez un chargeur de batterie Li-ion Lumix Panasonic dont vous ne savez que faire, je vous en supplie, entrez en contact avec moi au plus vite...
MERCI!!! Et que Ganesh, Krishna et Shiva soient avec vous....

Inde: Varanasi - Day 1

Varanasi,
Mercredi 22 août 2007


Et voilà, la merde ! les 40 heures se sont bien passées…jusqu’à 15 minutes avant mon arrivée à destination, où je me suis rendu compte que mon sac photo a disparu. Je me suis fait tirer mon matos, et ça me met hors de moi, juste avant d’arriver. Les boules intersidérales ! La haine totale, et encore pire lorsque je me rends au poste de police de la gare où ils sont d’une incompétence effrayante et énervante. Ils ne parlent pas deux mois d’anglais et je m’énerve tant et plus, en français et en anglais ! Enfin, c’est bien inutile, le voleur est probablement déjà loin. Ca fait mal au cœur, et le mot est faible. Presque 3000€ de matos, des chargeurs, des photos etc. Je craque quelque peu lorsque j’ai Maman au téléphone, la fatigue du long voyage n’aide en rien. Ganesh, le jeune gérant de l’hôtel qui parle un peu français, semble tout désolé, et me tend un vieux torchon pour sécher mes larmes. Et puis il me propose d’aller me reposer un peu avant qu’on aille se balader.
Et il me guide, dans sa ville, le long du Gange, en m’expliquant ce que sont les ghats, la fonction de chaque ghat etc. D’ailleurs, j’assiste à des crémations, ce qui est l’une des choses les plus étranges qui soient. Les corps sont plongés d’abord dans le Gange pour être purifiés, puis sont placés sur des bûchers avec environ 300kg de bois. Les familles, les hommes en fait, sont là, ils discutent, rigolent même parfois, mais aucun n’est triste, aucun ne pleure. Les larmes empêcheraient le défunt d’atteindre le Nirvana. Ce sont les Intouchables qui s’occupent du feu, du bois, d’entretenir le feu sacré de Shiva. C’est vraiment assez impressionnant de voir ces corps humains brûler en public, pendant 3 heures. Ce qui met plus de temps à brûler, certains os, sont jetés dans le Gange par la suite.

Voilà une belle balade, instructive, suivie par un dîner sur le toit-terrasse de l’hôtel et une séance de méditation offerte par Ganesh. Mais au bout d’une heure, la méditation me fait piquer du nez. Allez, enfin un lit au calme !



Inde: Chennai - Flashback

Quelque part en plein cœur de l’Inde,
mardi 21 août 2007



Alors là, c’est la dèche ! Plus de batterie dans mon téléphone, que je comptais bien recharger grâce à mon ordi…que je viens d’allumer, et, ô rage, ô désespoir, j’ai oublié de le recharger à bloc avant de partir ! la batterie est désespérément basse, donc l’un dans l’autre, j’ai 30 minutes maximum pour écrire et raconter mes dernières journées…


Samedi 18 août 2007


Depuis que j’ai été malade à Pondi, j’ai peu écrit en fait. Dans ma cahute sur le bord de mer à Repos Beach, j’ai surtout lu et dormi. Le dernier jour, je me suis douchée (habillée) sous une grande feuille de palmiers, tant l’orage qui s’est abattu sur nous était violent. Mais ça rafraîchit l’atmosphère, qui en avait plus que besoin…et moi aussi, par la même occasion !
Le samedi à midi, j’ai quitté mon « beach cottage » pour repartir vers Chennai d’où part mon train lundi pour Varanasi. En attendant, j’ai un weekend complet à passer dans cette ville polluée, bruyante, engluée dans son trafic qui augmente plus vite que les infrastructures qu’ils s’efforcent de construire pour absorber tout ça !
Je repars de la gare de bus de Pondi, où je monte prestement dans un bus qui a déjà commencé à se mettre en route ! c’est un Express, c’est normal, il prend encore moins le temps que les autres ! J’ai quand même la chance d’avoir le bout de banquette à côté de la fenêtre. Résultat, 3h30 plus tard quand j’arrive à Chennai, mon bras gauche est d’une jolie couleur tomate mûre. Pas le droit bien sûr ! Bref, depuis l’immense gare routière de Chennai, je prends un autorickshaw qui doit me déposer à Koddambakkam, le quartier où habite Ramki, membre récent de CS qui a proposé il y a quelques jours de m’héberger. Ces dernières instructions étaient de me rendre à Koddambakkam et de l’appeler. Ce que je fais. Pendant 15 ou 20 minutes, sans résultat. Il ne répond pas au tèl, le bougre ! Hmm, un premier lapin par un CS ? ça m’étonne, mais bon, pourquoi pas. Le tout étant de rester calme, car il n’y a rien de bien grave. Plan B : appeler Shriram, un autre membre CS qui lui me répond, et me propose de rester chez ses grand-parents qui habitent dans le quartier où je me trouve. C’est à ce moment-là que Ramki m’appelle enfin, s’enquiert de ma position géographique exacte et rapplique. Avec une moto…Pour qui n’a pas vu le barda que je trimballe, il faut simplement imaginer que ce n’est pas transportable sur une moto. Enfin, sauf en Inde bien sûr ! Y’a vraiment pas grand-chose qui les arrête, ici ! Ramki, 38 ans, célibataire (une sorte de diable en personne selon les standards hindous) a monté sa boîte de logiciels éducatifs et y consacre la majorité de son temps. Par conséquent, à côté de son bureau, il a une petite pièce, façon « caravane », avec kitchenette, salle de douche/wc, banquette-lit et tv, qu’il me propose d’habiter pendant ces 2 jours à venir. C’est rigolo, climatisé, et parfait !
Ramki est un gars adorable, curieux, ouvert, et excellent cuisinier. D’ailleurs ce soir-là, il me fait des penne sauce tomates/oignons excellentes ! Pour le dimanche, le CS de Chennai a prévu une sortie au lac d’eau de mer de Pulicat, à 50km d’ici, soit à 3h de route. Ca risque d’être bien sympa, et j’en verrai un peu plus sur la région !
Toujours samedi soir, un ami de Ramki, un petit gars employé de banque, arbitre de natation et féru de vélo, débarque dans l’appartement-caravane pour discuter le bout de gras avec l’intruse que je suis. Il est marrant comme tout et insiste pour que j’aille rencontrer sa sœur et sa nièce, qui se trouvent dans un immeuble voisin. Soit, allons-y ! Elles sont adorables, souriantes, et pas timides pour un sou, ce qui est cool, parce que discuter avec des femmes en Inde, c’est pas gagné. D’ailleurs, la dame appelle son fils et elle me sort 2 phrases en français que visiblement son rejeton lui dicte. Elle est toute fière d’elle, et me passe son fils, qui prend des cours de français à l’Alliance Française. Rigolo ça…La demoiselle, quant à elle, est chanteuse « play-back » pour l’industrie bollywoodienne. Il paraît qu’elle chante comme un rossignol ! Adorable comme tout, elle me propose de m’amener au temple hindou qui est juste de l’autre côté de la rue. Ah, une bonne idée ! Je n’ai jamais trop osé entrer seule. Je la suis à la trace. Elle se recueille d’abord devant Ganesh, le premier des Dieux. Puis elle m’explique la fonction de telle ou telle divinité. Des gens prient, des prêtres officient, suivent tout un rituel etc. C’est coloré, animé, il y a des musiciens traditionnels dans un coin du temple qui jouent de cette espèce de longue flûte au son légèrement ennuyeux quand même au bout de 3 minutes. Voilà, la visite est terminée. Elle me souhaite bonne chance pour mon long voyage, et s’en retourne à ses occupations.
La soirée se passe calmement, et une fois le dîner avalé, Ramki me laisse dans son petit refuge prendre un peu de repos, et surtout profiter de la télé pour rattraper le retard que j’ai pris cette dernière semaine. Je n’ai aucune idée de ce qu’il se passe dans le monde ! Apparemment, c’est pas la joie du côté des Antilles et de l’Amérique du Sud, où un cyclone sévit. Un avion d’une compagnie taiwanaise a pris feu sur un aéroport japonais, ne faisant aucune victime, fort heureusement. Ca va pas bien mieux en Irak, bref, pas tant de changement que ça finalement. Ah, si, d’après la BBC, Kouchner s’est rendu à Bagdad.
Le réveil dimanche doit sonner tôt, alors je ne tarde pas à me coucher. Au bout d’une heure, un orage se déchaîne sur ma tête…décidément !


Dimanche 19 août 2007


Réveillée à 5h30 par le maître des lieux qui m’informe qu’il faut faire le plein de son gros camion vert, un camping-car de la marque indienne Tempo qui doit bien avoir 15 ans et vert comme une grosse grenouille, avant de retrouver le reste du groupe. Nous sommes 14 au total. 2 canadiens, qui travaillent ici, une américaine de 28 ans et sa fille, qui sont ici aussi pour un an, et puis des membres indiens de CS, dont l’ambassadeur local, sa femme et sa fille. Tout ce petit monde, une fois les présentations faites, se met en route.
Je suis dans le pâté, je suis la conversation de loin mais suis toujours très heureuse de répondre aux multiples questions concernant mon voyage.
Les routes sont de moins en moins larges, et 2h30 plus tard, notre premier stop se fait devant un ancien cimetière hollandais qui doit avoir 300 ans. Rien de transcendant, si ce n’est d’énormes pierres tombales sur lesquelles sont sculptées des textes en hollandais qu’aucun d’entre nous ne peut traduire.
On reprend la route, les conversations vont bon train, surtout entre les Indiens, qui travaillent tous dans la même branche : l’informatique…C’est le truc tendance en Inde, comme en France y’a 5 ou 10 de cela. C’est la poule aux œufs d’or, ici, pour encore peut-être 5 ans maximum. Après, ils arriveront à saturation…
Nous arrivons enfin à destination, après avoir déjeuné au cœur du petit village, avec des dizaines d’enfants et d’adultes qui nous observent comme si nous débarquions d’une autre planète.
Une fois le déjeuner (ou petit-dèj’, j’ai du mal avec les horaires des repas) terminé, nous sommes guidés par des hommes locaux près des grandes barques qui nous emmèneront sur cet immense lac d’eau salé, séparé de la mer par une grande bande de terre. Il fait une chaleur à crever, et naviguer sur l’eau est un pur moment ! Les pieds traînent dans l’eau et personne ne résiste à l’appel d’un petit plongeon qui va bien durer pendant 2heures, même si je n’avais pas prévu de me baigner. Mais peu importe, débardeur, pantacourt, hop, à l’eau ! Même nos amis indiens qui ne savent pas nager en profitent tant et plus, car à la différence de la mer, ici il n’y a pas de courant, pas de vague, pas de risque.
A regret nous quittons l’endroit, mais nos guides nous amènent sur la plus belle plage indienne que j’ai vu jusqu’à maintenant…Personne car difficile d’accès, très propre…des monticules de coquillages, et là par contre, beaucoup de courant, de vagues…Mais j’y retourne avec énormément de plaisir.
Et puis il faut prendre le chemin de retour, mais avant, on s’arrête dans un endroit calme pour déjeuner, il est 16H30. Ramki est aux cuisines, et il nous prépare un festin ! des poulets, différentes sortes de riz, plein plein de choses sorties de son chapeau et de sa poêle à frire.
Le retour est calme, tout le monde roupille. Le soir, Nihal et un de ses amis viennent me chercher et nous allons dîner dans un resto dont le nom m’est familier « Little Italy », où je me régale de penne aux champignons et aubergines et d’un tiramisu, pas parfait, mais très bon quand même.
A minuit, retour chez Ramki. Demain, départ pour Varanasi, 40 heures de train en perspective.



Chennai,
Lundi 20 Août 2007


Ramki me réveille à 6h et m’emmène en balade. D’abord un petit parc, où les Indiens viennent faire leur exercice matinal, leur jogging, ou leur marche sportive…Certains méditent également, c’est marrant de voir la vie indienne avant les heures de bureau. Après ça, on se rend au club YMCA où chaque matin, Ramki retrouve ses amis pour jouer au badminton pendant une heure. Et après, j’ai vécu un super petit moment ! en sortant du YMCA, dans la cour, Ramki demande au vieux concierge édenté d’aller nous chercher du thé. A priori, il a l’air intimidé par ma présence, et Ramki essaye de le convaincre de me dire quelques mots en anglais. Il est trop marrant…Il revient 5 minutes après avec un thermos de thé au lait pour Ramki et une petite tasse en alu de thé noir pour moi. Mais en me tendant mon thé, il me dit rapidement « Wait a minute ». Bon, très bien…et il s’éloigne. Va-t-il revenir ? Ici, « Wait a minute » ça ne veut pas dire grand-chose. Et il revient, clopint-clopant, avec dans la main une petite tasse et une petite soucoupe en porcelaine fine…Alors ça, c’est quand même extraordinaire ! Ce vieux monsieur, au sourire plus ébréché que sa vaisselle, qui doit vivre sur une paillasse sous un escalier, a réussi à sortir d’on ne sait où un peu de raffinement pour la demoiselle blanche que je suis…Il est si fier de lui ! Et Ramki et moi sommes sidérés ! Il est bien content de son petit effet, et il peut ! Et moi, je bois mon thé dans une petite tasse en porcelaine fleurie dans la cour du club de sport local…Ca c’est top ! "Trop cute" comme dirait ma Pepette londo-sicilienne...

Ramki m’amène ensuite manger une baguette et un croissant chez « Hot Breads ». Pas mal la baguette, d’ailleurs. Et il me dépose au T-Nagar Club où Shriram a proposé de me récupérer pour me faire visiter Chennai à moto. En fait, il m’amène au plus grand centre commercial de la ville, et on se balade, discute, boit des jus de fruits avant qu’il me ramène chez Ramki. Retrouver son chemin dans cette ville semble être vraiment mission impossible. C’est le bazar ! Enfin, une fois chez Ramki, je finis mes bagages, et je prends congé de mon hôte adorable, direction la gare où je fais le plein d’eau et de gâteaux pour mes 40heures de voyage.

Le train arrive à quai, je m’installe confortablement, autant que faire se peut, et c’est parti pour 40 heures de trajet sur ma couchette supérieure…

Inde: La Tuile indienne!

Il fallait bien qu'il m'en tombe une sur le coin de la figure! Et ben elle fut de taille! Je me suis fait voler la totalite de mon materiel photo dans le train 2669 entre Chennai et Varanasi, hier...
Le plus rageant, c'est que les 40 heures de voyage se sont passees sans encombre, jusqu aux 15 minutes precedant mon arrivee...c'est a ce moment la que c'est arrive, alors que je n'avais pas bouge de ma place...J en ai mal au coeur rien que d'y penser, et les policiers presents a la gare n'ont aide en rien! deja, ils ne parlaient pas 2 mots d'anglais, et ils etaient completement amorphes, inutiles, inefficaces, idiots et j'en passe...ouais, je les ai insultes dans toutes les langues que je connais, tout en sachant bien que c'etait peine perdue...

Et dire que j'attendais enfin d'arriver a Varanasi pour faire ces photos dont je revais... Il me reste le Lumix, le petit numerique, qui va faire l'affaire pendant quelques jours mais malheureusement, je n ai plus le chargeur...il va vite devenir inutile!

Ma chance est d'avoir des parents simplement formidables. Mon beau-pere/photo-mentor va me faire parvenir un boitier et un objectif par l'intermediaire du docteur Tito que je retrouve au Cambodge le 2 Septembre. Ca va limiter grandement la casse...mais bon sang, quelle malchance!
Enfin, ca aurait pu etre mon sac a dos avec passeport, telephone, et argent qui aurait pu disparaitre...

"j'ai les boules, j'ai les boules-boules-boules..."

14.8.07

Inde: My trip at a glance

C'est un peu tard, mais ça peut vous aider à visualiser mon voyage indien...
Dernières étapes:
* Varanasi (départ de Chennai le 20 août, arrivée à destination le 22!)
* Calcutta (départ de Varanasi le 25 août, arrivée à destination le 26)


Inde: Pondicherry - photos (suite)

Décidément, cet endroit m'inspire... A suivre for more...






13.8.07

Inde: Pondicherry - Premières photos

Ma première journée à Pondicherry, et déjà des dizaines de photos! Enjoy!
Spéciale dédicace au Chef...Mutu!! (c) Lau

Mes deux amis rencontrés dans le bus avec qui j'ai passé la journée

Toutes sortes de moyens de transport...(c) lau


L'ancienne French Colony...Street corner (c) Lau


"Euh j'ai ma carte Pathé illimitée, ça marche aussi ici?" (c) Lau


Charming place...(c) lau

La cathédrale gothique de Pondi...déroutant dans le paysage local (c) Lau

Inde: Chennai - Flasbhack

Chennai, Tamil Nadu
Samedi 11 août 2007

Et bien, encore une fois, planifier ne sert à rien ! La journée d’hier fut longue, très longue !
Au programme : départ de Bangalore en direction de la côte Est, Madras…
6 heures de train, dans un compartiment plein, comme à chaque fois…pas de clim, mais une place sur la banquette côte fenêtre…et ça, c’est sympa…mes compagnons de banquette sont plutôt sympathiques, que des hommes of course, et que des moustaches ! Bedonnants, moustachus, c’est une bonne caractéristique des hommes ici…même jeunes en fait, ils commencent à se laisser pousser cette horrible balai brosse entre le nez et la bouche…du coup, ils font tous beaucoup plus vieux que leur âge…D’ailleurs, en règle générale, les Indiens font plus vieux que leur âge !
Pendant ces 6 heures de train, j’ai rencontré Zain. Rencontré visuellement, on va dire, parce qu’on ne s’est pas adressé la parole une seule fois, en dépit de tous les regards que nous nous sommes échangés…Je crois que ce n’était pas l’envie qui nous manquait, mais une sorte d’étrange timidité dont je souffre pourtant de moins en moins.
J’ai également rencontré Harsh…et avec lui, par contre j’ai discuté…d’origine indienne, il vit aux Etats-Unis, fait ses études à Manhattan, et est venu en stage à Bangalore (la Silicon Valley asiatique). Il a beau ne pas être de souche « bannière étoilée », il leur fait honneur ! Autant de conneries débitées en si peu de temps, j’ai jamais vu ça ! Avec pour seul but dans sa jeune vie d’étudiant de fumer de l’herbe de chaque endroit où il va. Ah oui, il m’a posé des questions sur la France, l’Europe, les endroits où aller pour...trouver la meilleure… Il est mal tombé avec moi, le pauvre ! La conversation a malencontreusement dérivé sur des sujets plus sérieux tels que l’éducation, le système de santé américain, le capitalisme etc…et au bout de 5 minutes, le niveau sonore de notre discussion était tel que la totalité du wagon était tournée vers nous, histoire d’être aux premières loges pour savoir qui frapperait l’autre le premier.
Un seul exemple : alors qu’il était en train de discuter avec Zain (avant de venir parler avec moi), il était donc sur son sujet préféré « fumette & picole », et a osé, sans aucune retenue ni vergogne, dire que la Heineken « Light » était exactement comme du champagne ! mon dieu ! mon sang n’a fait qu’un tour, et à ce moment-là je me suis éloignée, pour ne plus en écouter davantage…c’est 2 heures après qu’il est venu m’adresser la parole…et bien sûr, je me suis permise de lui remettre les poins sur les i avec son histoire de bière et champagne ! Crétin !

Zain observait tout ça de loin et semblait bien mort de rire… Y’avait de quoi en même temps… Harsh est parti sans demander son reste lorsqu’il a vu que je n’avalais pas ses sornettes… « I really believe America is the best country, almost so perfect… ».
Trop pour moi, sorry!
Le train est arrive à destination, Chennai Central, avec de l’avance! Cata !! Moi qui avais rendez-vous avec Chinmaya, mon contact local, à 21H… Peu importe, comme d’hab, on avise.
A peine sortie du train, je suis écrasée par une chaleur et une moiteur dont j’avais perdu l’habitude. A Goa et Bangalore, les températures n’ont pas excédé les 25°C. Ici, il fait au moins 31°C alors qu’il fait nuit depuis au moins 2 heures.
Juste le temps de dire « bye » à Zain, échange de sourires, et la foule nous a emportés loin l’un de l’autre…dommage ! Sauf que…ce patapouf de Harsh avait pris le numéro de Zain dans le train ! Et moi, pas folle la guêpe, j’ai fait en sorte de le rattraper sur le quai et de le harceler jusqu’à ce qu’il veuille bien me le donner…
Non, je n’ai jamais fait ça de ma vie ! Pourquoi je l’ai fait ? Parce que j’avais la certitude de passer à côté de quelque chose, et que je n’ai pas le temps d’avoir des regrets.

J’ai mis à profit le temps dont je disposais (1h30 avant de retrouver Chinmaya) pour donc envoyer un sympathique sms à Zain…sans aucune certitude que le numéro soit le bon, Harsh aurait pu vouloir me faire un sale coup. Mais la bouteille jetée à la mer toujours revient sur la plage…Et 1 heure après avoir jeté ma bouteille, elle est revenue…de façon totalement inattendue ! En fait, je n’y croyais pas ! et je crois que Zain n’y croyait pas trop non plus…J’aime surprendre, et là je crois que j’ai fait fort ! Je me suis tellement surprise moi-même !
Nous avons convenu qu’il viendrait me chercher à mon hôtel sur les coups de minuit, après que nous ayons respectivement dîné.
Chinmaya est arrivé…Ce garçon est une crème ! Il parle un français parfait, et est membre actif de l’Alliance Française depuis une dizaine d’années. Membre de la communauté CS depuis peu, il a souhaité s’investir pour aiguiller les touristes qui visitent cette immense ville qu’est Chennai. Nous allons dîner puis il m’accompagne à mon hôtel…Le « Broad Lands Lodging House (Since 1951) » dans le quartier musulman de Triplicane… Cette maison est un ancien harem, avec deux cours intérieurs, des balcons extérieurs pour accéder aux chambres, certes rudimentaires, mais charmantes malgré tout. La douche « à la casserole » n’a plus de secret pour moi, et je me dis que j’ai bien fait de me faire couper les cheveux avant de partir ! Ce serait beaucoup moins drôle avec une longue tignasse…
Zain, comme promis, et son cousin Nihal sont à la porte de mon hôtel à l’heure dite. Un problème, toutefois…Il y a un couvre-feu dans cet hôtel, et ça, personne me l’avait dit ! Les grilles sont fermées par un cadenas…Je ne peux pas sortir…Le veilleur de nuit se réveille (il dort plus qu’il ne veille) et m’explique qu’à 22h au plus tard, tous les clients doivent être dans leur chambre…Euh, on est où là ? Au couvent Ste-Marie-des-Vaches-Sacrées, ou quoi ? Soi-disant que le quartier n’est pas sûr. Ok, mais mes amis sont là, avec la voiture devant la porte, et ils me ramèneront à bon port…Après 10 minutes de pourparlers, il me laisse finalement sortir, non mais ! Et donc je me retrouve avec ces deux garçons, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam finalement quand on y pense. Et ben en fait, on dirait pas ! Parce qu’on commence à discuter, de tout, de rien, présentations etc ! Ils se proposent de me faire faire un tour de Madras by night, hop, c’est parti ! La nuit, le trafic est presque inexistant, c’est un bonheur ! Puis ils me proposent d’aller en direction de Mahabalipuram (Mahabs pour les intimes) ! Et ben allez, roule ma poule ! Sur la route, nous ferons un stop de deux heures chez Gotham, le meilleur ami de Nihal, étudiant et DJ, qui habite dans une immense baraque magnifique sur la plage ! Il y a une petite brise, le ciel est dégagé et assis sur le toit-terrasse, nous devisons gaiement… En Hindi, en langue du Kerala, en anglais etc. Je ne suis pas totally fluent en langage locale, mais peu importe ! il suffit de hocher la tête de gauche à droite avec un petit mouvement bien particulier aux Indiens, signe d’approbation (chez nous, ça veut plutôt dire « bof bof »).
Bref, trop sympa, et puis nous repartons donc vers Mahabs, village de pêcheurs réputé pour ses immenses rochers dans lesquels ont été sculptés des temples…Même si de nuit, c’est pas le top, j’arrive quand même à voir un peu ce dont il s’agit. J’avais de toutes façons prévu de venir y passer un jour ou deux avant de rentrer sur Chennai.

Et à 5H30 du mat’, Chennai s’éveille, et moi, je vais me coucher ! j’avais initialement prévu de partir pour Pondicherry samedi, mais il semblerait que les garçons aient décidé de m’emmener fréquenter la night-life de Chennai ce samedi… « Alors pas planning, Bernard, pas de planning ! »

Courte nuit, déjeuner, balade en moto Einfeld (production made in Madras) et billets de train et bar-boîte sont au programme du samedi ! Une journée trop sympa ! Ca valait le coup de rester 24h de plus ici…Bien que la ville en elle-même ait bien peu d’intérêt finalement. Encore des gens que je ne reverrai peut-être jamais, mais qui resteront toujours dans ma mémoire ! Quoique Nihal doit venir passer une année à l’université de Lille dans 2 ans…Alors il ne faut jamais dire jamais !

Encore une courte nuit, faisage de bagages et dimanche matin, en route pour Pondi !

10.8.07

Inde: Mysore market

Quand je disais que le marche de Mysore est l'un des plus colores du pays...la preuve!





9.8.07

Inde: Mysore en images

Que d'eau! Barrage de Mysore (c) Lau

Le fameux Brindaven Barrage - Mysore (c) Lau


Promeneurs a Brindaven Gardens - Mysore (c) Lau


Rudimentaire le bus... Vive la Preparation H (c) Lau


"Et que ca brille!" (c) Lau


"Salade de fruits, jolie, jolie..." (c) Lau


Mysore Palace (c) Lau


Trop belles couleurs... Mysore market (c) Lau