9.8.07

Inde: Goa... Flashback - part I

dimanche 29 juillet 2007

Dans les oreilles : « Through the Monsoon » de Tokio Hotel

Je suis arrivée à Goa! Après être partie hier soir de Mumbai à 23H par le train de nuit, le Konkan-Kanyan 0111. Préférant éviter la clim’ des trains asiatiques (remember la Thailande), nous (Robin est encore en Inde pour 3 jours) avons opté pour une couchette dans un wagon non-climatisé.

28 juillet 2007

Nous embarquons (sous une pluie battante) dans le train avec 30 minutes d’avance, le temps de nous installer tranquillement. Niveau place pour les sacs, c’est loin d’être évident. Surtout pour mon gros monstre à roulettes ! Enfin, comme d’habitude, je me débrouille et je lui trouve un petit emplacement pile à sa taille sous la banquette inférieure. Ca rentre tout juste ! Il n’ira pas bien loin, mais un autre passager me conseille de l’attacher au pied de la couchette malgré tout. Pas têtue, j’emprunte la chaîne qu’a achetée Robin il y a quelques jours. Cette fois, c’est sûr, celui qui voudrait prendre mon sac devra prendre les couchettes avec…

Je monte enfin dans mon pigeonnier…Enfin, j’étais partie pour…Je suis en tongues, glissantes à cause de la pluie, et au moment de mettre le pied sur le dernier barreau de l’échelle, je glisse malencontreusement, me rattrape tant bien que mal mais mon pied a le temps d’aller s’écraser dans la tête du pauvre Indien assis sur la banquette inférieure et qui n’avait vraiment rien demandé à personne ! Moi-même je me cogne le tibia contre le montant métallique, mais bon…Je suis mortifiée et morte de rire en même temps (et presque même pas mal !) mais mon voisin du dessous, pas du tout ! Je me précipite pour lui présenter mes excuses, m’assurer qu’il n’a rien mais il n’est pas très joyeux…Ca se comprend, je me vois pas lui en vouloir pour ça ! Il se recoiffe, comme si de rien n’était et m’ignore de la plus belle des manières. Bon, et ben je n’ai plus qu’à remonter m’installer (avec énormément de précautions cette fois) et à me faire oublier.

Je suis calée, je peux ENFIN commencer à lire mon Harry Potter fraîchement acheté la veille dans une petite librairie anglaise de Mumbai et que je réservais pour le voyage.

Et voilà qu’arrive le contrôleur….Avec sa bonne nouvelle : j’ai été SURCLASSEE ! Ils font des tirages au sort lorsqu’il reste des places dans les classes supérieures et c’est tombé sur moi ! Un lit dans un wagon climatisé ! Tout ce que je ne voulais pas ! Et c’est un surclassement d’office en plus. Impossible de discuter, ils ont déjà donné mon pigeonnier actuel à un autre passager…Et ben merde alors ! C’est quand même fort ce truc ! Je lui explique moi, que « merci mais non merci ! et mon copain Robin ? ». Robin a rien gagné lui, même pas le droit de rejouer…Je ne discute pas plus de 3 minutes, c’est inutile. Et donc me revoilà, à refaire mes affaires, redescendre de mon pigeonnier, détacher mon sac, le sortir tant bien que mal (sans blesser mon voisin qui me regarde d’un œil un peu noir encore) et me mettre en route pour me rendre 3 wagons plus loin. Les allées sont étroites, en gros elles font la même largeur que mon sac que je choisis de faire rouler…Mais les gens continuent à monter, s’installer, et les vendeurs de café, de thé, sont déjà à l’œuvre ! RAAAAAAAAAH !!! POUSSEZ-VOUS LES GENS ! J’ai bien du écraser 2 ou 3 orteils, présenté mes excuses 350 fois avant d’arriver au wagon « cuisine ». Car oui, en Inde, la nourriture qui est vendue pendant le voyage est fraîche ! Un compartiment où on pèle les légumes, un où on les cuit, etc. C’est rassurant déjà. Le problème, c’est que cette partie du train est encombrée de gens, de bidons, de boîtes, de cartons et je tire toujours mon sac (j’ai aussi mon petit sac à dos et mon sac photo, hein !) . Et en plus, derrière moi, j’ai un très gentil jeune homme qui lui aussi rêve d’aller s’installer. Il saisit une poignée du sac et m’aide à passer les obstacles que Ganesh a mis sur ma route…Allez, je passe encore un wagon, et finalement, j’y arrive ! Hallelujah ! Je négocie le lit supérieur avec les 2 mecs (mon âge environ et bien mignons ma foi) qui sont en train de discuter sur les banquettes. Ils me filent un coup de main pour monter mon attirail là-haut et à moi de m’organiser pour dormir avec tout ça sur un lit qui fait 50cm de large sur 180m de long. Ah ! au fait ! En plus de la clim’, j’ai le lit à côté de la porte de communication qui amène aux WC ! j’ai dans l’idée que je vais la prendre dans la figure un certain nombre de fois pendant les 12 heures (minimum) que va durer le voyage…Enfin ! Ca y est ! Bon, c’est vrai que ce wagon là est un peu plus cosy que l’espèce de dortoir dans lequel je me trouvais au début (et dans lequel se trouve toujours Robin, all by myself). Je peux mettre la viande dans le torchon (littéralement, puisque je me glisse dans mon sac à viande) et me plonger dans ma lecture des nouvelles aventures de Harry « mon chéri » Potter…Ah, mes amis prennent place dans leurs lits respectifs et éteignent la lumière…Et moi ? Je me brosse avec mon livre ? Pas de souci ! J’ai réponse à tout, et j’ai surtout la super lampe frontale halogène qui me servira peut-être plus dans les trains que dans des mines de charbon finalement…Me voilà équipée pour ma lecture…Mes voisins de wagon ne manquent pas de me jeter des regards amusés, et d’ailleurs je suis relativement morte de rire finalement. Je dois avoir l’air « allumée », c’est le cas de le dire…Mais c’est Harry quand même !

Enfin, tout Harry qu’il est, le sommeil m’emporte vers 2h ou 3h du matin…Le wagon est étonnamment calme, les va-et-vient vers les WC ont enfin cessé….Et bien entendu, ça caille ! Cheich power dans lequel je m’emmitoufle…

Le réveil se fait en fanfares par les vendeurs de thé, café dès 7h ou 8h du mat’. Ah on peut pas les louper ceux-là ! Un rapide regard à l’extérieur : il pleut des seaux ! Soit nous sommes toujours garés à Bombay et la météo n’a pas changé, soit nous allons nous taper le cœur de la mousson tout le long de la côte et donc logiquement, jusqu’à Goa !

Les paysages traversés sont magnifiques, verdoyants comme on n’imagine pas ! Et enfin, avec seulement 1H30 de retard, nous arrivons à destination…où il pleut des seaux, des bassines, des tanks de flotte !

C’est à ce moment-là que j’échange ma lampe frontale contre mon poncho magique ! Je me demandais s’il allait servir…Voilà la réponse ! Je transforme mon monstre à roulettes en monstre à bretelles que je charge sans presque trop de difficulté sur mon dos large et musclé. Le petit sac devant, et le poncho par-dessus le total !

2 comments:

  1. Ahh! les aventures de la femme sac dans les trins Indiens... Merci :o)

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  2. Le wagon, le sac à viande, Lau & sa lampe frontale, stp, une photo ! Je voudrais bien voir ça ;-)

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