30.9.07

Cambodge: une petite anecdote...

Phnom Penh,
le 30 septembre 2007

Oh la, deja le dernier jour de septembre...et l'avant-dernier jour de mon visa cambodgien...pour lequel j'ai fait une demande d'extension, donc ca, on s'en fiche!

J'ai un peu de temps devant moi, les combats qui m'interessaient aujourd'hui ayant eu lieu avant 20h, et donc j'en profite pour depiler mon courrier, et raconter deux ou trois petites choses au parfum local.

La semaine derniere, Seyha a ete un tout petit blesse a la cuisse suite a son combat (cf. photos ci-dessous). Le lundi, en bonne mere poule que je suis, je suis arrivee au club avec mon tube de Voltarene, histoire d'apaiser un peu la douleur...je tente de lui expliquer tant bien que mal qu'il doit appliquer ca sur son muscle endolori, et je pars faire mes 30 minutes de velo.
Je tourne les yeux 2 minutes, et la minute d'apres, je vois tous mes petits boxeurs en train de se tartiner gaiement les jambes, dos, biceps, avec mon pauvre tube de Voltarene! "Femme blanche venir avec remede miracle pour boxeurs cambodgiens, fais tourner!"
Ils m'ont pourri mon tube, les saligauds! et bien sur, j'ai renonce a l'idee de leur expliquer que ca ne servait pas a grand-chose de mettre ca avant de s'entrainer...mais maintenant, je planque le peu qu'il reste, parce que c'est maintenant, pendant les championnats qu'ils en ont besoin!
Ah, je leur aurais donne du dentifrice que ca aurait ete pareil! Du coup, moi je n'ai pas trop interet a me faire mal, parce que du Voltarene, y'en n'aura plus...Enfin, il me reste Arnigel, et puis de toutes facons, j'ai jamais mal!


Cambodge: ma visite au Wat Phnom - photos

Parce qu'il n'y a pas que la boxe dans la vie, il y a Bouddha aussi... 3 petites photos de ma visite au Wat Phnom, le temple bouddhiste principal de Phnom Penh, perche sur une colline de 37 metres de haut...


Un Bouddha, ca va...Quatre Bouddhas, bonjour les degats? (c) Lau

Le vendeur de hamacs (c) Lau


L'Elephant Bleu made in Cambodia? (c) Lau

Cambodge: Flashback...

Phnom Penh,
Le 29 septembre 2007



La vie au Cambodge est un long Mékong tranquille… J’ai mis l’entraînement entre parenthèses ces 3 derniers jours, pour la simple et bonne raison qu’en ce moment ont lieu les championnats nationaux de boxe, ici à Phnom Penh et l’évènement rassemble tous les boxeurs amateurs du pays…et ça fait du monde ! En moyenne, une cinquantaine de rencontres par jour…et bien sûr, tous mes copains du club y participent, donc j’ai été désignée comme la photographe/vidéaste/infirmière/supporter n°1…Même si cela veut dire que je me suis farcie 80 combats et qu’il reste encore plus d’une semaine avant les finales…Mais c’est toujours très intéressant à observer. Les parieurs sont aussi présents qu’en Thaïlande, et ils ne rigolent pas…J’ai vu le cas hier soir d’un homme « important » qui avait misé de l’argent sur la victoire en 3 rounds du concurrent bleu, qui certes l’a emportée, mais en 5 rounds. Et bien ce gros monsieur très en colère est allé trouver le boxeur bleu pour lui dire sa façon de penser…Et pas besoin de comprendre le Khmer pour imaginer ce qu’il lui disait…Ca m’a profondément énervée aussi d’ailleurs…le comportement de ce gros crétin qui aurait sûrement bien du mal ne serait-ce que pour monter sur un ring, avec son gros bide…Il se trouvait que le boxeur bleu qui en prenait plein la tronche est un des gars du club, trop gentil, trop intelligent, et le voir se faire insulter après sa victoire pourtant méritée, ça m’a mise un peu hors de moi…Mais bon, ce ne sont pas mes affaires, et puis qu’est-ce que je pourrais bien dire ? les mots en Khmer me manquent, même si je commence à m’améliorer.

Ma journée avait pourtant bien commencé…J’avais décidé d’aller me balader et de laisser mes pas me guider vers la rive du Mékong, le « Riverside », pour potentiellement aller me faire masser une petite heure. A cet endroit de Phnom Penh les restaurants succèdent aux hôtels, les boutiques d’artisanat aux agences de voyage…L’un des endroits de prédilection pour les Occidentaux en quelques sortes…ainsi que pour les « street kids », les enfants qui vivent dans la rue en vendant des livres (et parfois beaucoup plus que des livres). Ces enfants des rues, Paddy, mon coach de boxe, essaye de leur enseigner le respect et une certaine discipline grâce à une initiation quotidienne à l’art martial traditionnel khmer. Il leur apprend à saluer leurs aînés, à écouter ce que leur disent les profs et boxeurs plus expérimentés…Et ils apprennent également à se respecter entre eux, ce qui n’est pas tâche facile quand on les voit se castagner sur les trottoirs… « la loi de la jungle urbaine », je présume.
Bref, ces petits, je les fréquente tous les jours au club, mais je ne les avais jamais vraiment vus à l’extérieur, dans leur environnement quotidien. Et quand je les ai aperçus hier, se chamaillant, et suppliant les touristes de leur acheter leurs livres, ça m’a vraiment fait mal au cœur…Alors j’ai pas trop réfléchi, je suis allée les voir, prendre de leurs nouvelles, ne sachant pas trop s’ils allaient me reconnaître ou pas. Mais il ne faut pas sous-estimer ces enfants-là, qui ont une redoutable mémoire des visages, en particulier. Et une fille blanche qui fait de la boxe avec eux, y’en n’a pas non plus cinquante. Y’en n’a d’ailleurs même pas deux. Bref, ils se sont rapidement accrochés à mon cou, me montrant les shorts que Paddy leur a offerts, ou bien leurs dernières petites cicatrices, suite au dernier entraînement etc. Et finalement, ne sachant pas trop si c’était une bonne idée, je leur ai proposé de les emmener voir les championnats de boxe. Sans grande surprise, ils n’ont pas accepté…Il faut vendre des livres, ramener de l’argent…Seul le plus petit et le plus jeune de la bande (en photo à l’entraînement avec Richie plus bas) a sauté sur l’occasion. Ce gamin doit avoir 8 ou 9 ans. Il parle anglais couramment, et transporte un panier de livres plus lourd que lui sûrement. C’est aussi l’un des gamins les plus doués parmi les jeunes recrues du club. Et son enthousiasme suite à ma proposition m’a vraiment fait chaud au cœur. Probablement qu’il était aussi content d’aller voir de la boxe que de lâcher le trottoir pendant quelques heures. Bien entendu, je suis allée voir sa maman, je lui ai expliquée, et elle a accepté sans trop de difficulté de laisser son plus petit gamin partir avec une inconnue…C’est assez dérangeant finalement de se rendre compte qu’elle laisserait ses enfants probablement partir avec n’importe qui…Enfin, celui-la, il savait qui j’étais et où je l’emmenais.
Alors nous voilà partis, lui me tirant par la main pour monter dans un tuk-tuk direction la salle des sports où ont lieu les combats. On est d’ailleurs partis tellement vite après que sa mère ait accepté qu’il en a oublié ses chaussures ! L’expression « va-nu-pieds » est toujours au cœur de l’actualité ici…Mais eux, au moins, quand ils s’entraînent sur du ciment, ils n’attrapent pas des ampoules comme les miennes !
Bref, surexcité le gamin, je lui ai quand même fait promettre de ne pas me lâcher d’une semelle lorsqu’on serait sur place. J’avais quand même une certaine responsabilité, et même si le gamin est ultra débrouillard, je me voyais mal dire le soir à sa mère que je l’avais perdu.
J’ai également profité du fait que je l’avais sous la main pour désinfecter, nettoyer et panser deux grosses blessures sur le point de s’infecter qu’il s’est faites en tombant de vélo… « Compresses » et « Bétadine » ne sont jamais bien loin…
Et alors là, j’ai passé une journée géniale ! et le gamin aussi ! Il était trop fier de voir les « Grands » de son club, d’être assis à côté d’eux, d’observer autant que moi tout ce qu’il se passe autour des combats. Et en plus il m’a expliqué plein de trucs, faisait le traducteur pour les autres etc. Et puis on a mangé des sandwichs, des petits gâteaux etc.
Bref, je crois que le temps de quelques heures, ce gamin a vraiment eu une vie de gamin…Insouciance, rires, joie…
Alors après l’avoir ramené à sa mère, le soir, je me suis demandée malgré tout si ça avait été une bonne idée…Lui montrer que ça existe, alors qu’il ne pourra peut-être pas revivre un moment pareil de sitôt…ou alors lui avoir permis de se fabriquer de beaux et joyeux souvenirs qui l’aideront peut-être à trouver la volonté de se sortir de cette situation quasi-misérable dans laquelle il risque de vivre tout ta sa vie…Tout est discutable, j’ai juste agi de façon purement instinctive, et il est probable qu’une fois que j’aurai quitté le pays, je n’aurai plus jamais de nouvelle de ce gamin, mais peu importe. J’ai envie de penser que peut-être ça aura un effet bénéfique sur lui, combiné avec l’éducation que tente de leur apporter Paddy et les entraîneurs du club.

La boxe peut vraiment être, pour lui, un moyen de s’en sortir. S’investir dans ce sport plutôt que dans le trafic de drogues ou la prostitution, comme c’est le cas pour la majorité des gamins des rues, cela ne peut être que bien pour lui, et pour les autres. Espérons que tous ces efforts combinés payent un jour, et que ces enfants apprennent à se respecter eux-mêmes, avant tout…car c’est sûrement là que se trouve la clé du problème.


Ah, et ce matin, je suis allée avec Kim San dans un coin de la ville un peu tranquille, et il m’a appris à conduire son scooter. Leurs deux-roues ici fonctionnent différemment des nôtres… pas de frein à la poignée gauche, mais un à droite et un au pied…les changements de vitesses « talon-pointe » etc. Je m’en suis pas mal sortie, figurez-vous…

25.9.07

Cambodge: Quelques photos "percutantes"

Dimanche, Seyha, de mon club, (en bleu) a participe a une grande rencontre. (c) Lau

Une rencontre retransmise sur toutes les chaines nationales....(c) Lau


Le plus petit et le plus jeune des boxeurs du club, entraine par Richie, dit "l'Irlandais" (c) lau

21.9.07

Cambodge: le Dilemme (suite et fin)

Phnom Penh,
le 21 septembre 2007

Waouh, 2 jours loin d'un ordinateur, et je croule sous les mails, conseils, avis, etc.

Je crains de ne pas avoir ete tres claire dans mon precedent post. Jamais, au grand jamais (et il ne faut jamais dire jamais), je n'ai envisage une seule seconde d'arreter mon voyage!
Je veux toujours voir et faire tout ce qui est prevu des le depart, la seule chose qui me manque, c'est un peu de temps...sauf que tout est question d'organisation, au bout du compte. Et si quelqu'un s'y connait en organsation, c'est bien moi.

Bref, la reponse a ma question, je la connaissais des le depart, sinon je n'aurais jamais envisage la possibilite de rester un peu plus longtemps ici. Rien est fait. Pour l'instant, je profite a fond de chaque journee. C'est l'essentiel. Tout est suffisamment facile ici pour que le jour ou je me reveille en ayant envie d'ailleurs, je n'aurai qu'a mettre mon sac sur mon dos, monter dans le bus, et partir. C'est tout, c'est comme ca que je fonctionne, et ca s'accorde merveilleusement bien avec les moeurs du pays.

Il faut simplement essayer de comprendre qu'apres 2 mois de vagabondage incessant, sortir ses affaires du sac, et retrouver une mini-stabilite ainsi qu'une micro-routine, c'est reposant.
Le matin, je donne un cours de francais a l'un des ptits gars de ma guest house, puis je fais ma vie jusqu'a l'heure de l'entrainement, ou je retrouve tous mes copains.
En parlant d'entrainement, devinez qui sont de retour: mes amies "compresses" et "Biseptine"...et oui, c'est la saison des ampoules (et elles ne sont pas a economie d'energie, celles-la)! Je ne referai pas la betise de l'an dernier en Thailande. J'ai arrete l'entrainement des l'apparition de la premiere ampoule, pour eviter la reformation du cratere de 2006. Je la soigne, ca a l'air plutot propre, et la cicatrisation devrait prendre une semaine...Je continue le velo, les abdos, et je sers de punching-ball aux petits debutants. Bref, je ne perds pas mon temps, quoi qu'il en soit.

Voila, voila...Au fait, ce matin au petit dej, j'ai mange du Nutella...

18.9.07

Cambodge: le Dilemme!

Phnom Penh,
le 18 septembre 2007


Tout va bien, j'ai vite repris mes habitudes, sportives surtout...je tourne maintenant a 3 heures de sport quotidiennes... 15h30 - 18h30, voire 19h... je dois surement trop dormir, pour avoir autant d'energie... et pourtant ce matin, j'ai parcouru PP en long, en large et en travers, a pied, bien sur!

Sachez tout d'abord que je n'aurai plus acces a internet autant qu'avant... En fait, c'est a la fois un probleme technique, et un choix... Ca veut juste dire que je ne serai que tres sporadiquement "online" sur MSN... Bien sur, je continue la mise a jour du blog, les mails etc... Mais j'ai besoin de couper un peu tout ca. On verra bien combien de temps ca va durer!

Ensuite, je suis confrontee a un dilemme: j'ai la possibilite de travailler, ici, a PP. Et je n'ai pas qu'une seule opportunite... il y en a plusieurs. Que faire? Rester un peu? Decaler la suite du voyage? Zapper un pays? Pourquoi celui-la plutot qu'un autre?
Mon visa arrive a expiration le 1er octobre, mais le renouveller n'est absolument pas un probleme ici.

Bref, voila ou j'en suis. Une idee, un conseil? Faites m'en part, bien que je n'ecoute souvent que mon instinct...Ca devrait malgre tout m'aider dans ma decision finale...

A suivre...

17.9.07

Cambodge: Sihanoukville - Flashback (part. I)

Sihanoukville,
Le 15 septembre 2007


Parce qu'il n'y a pas que Phnom Penh dans la vie, il y a Sihanoukville aussi...
J'ai eu envie d'aller piquer une tête dans la baie du Bengale le temps d'un weekend.
Alors vendredi matin, direction la gare routière de PP à 6h, histoire de monter dans le 1er bus pour Kampong Som (l'autre nom de Sihanoukville). Je ne suis pas une grande amoureuse des voyages en bus en général, en particulier depuis mon expérience indienne, mais force est de constater que la conduite sur cette route était impeccable. Pas trop d'obstacles mouvants, un goudronnage en bon état et un chauffeur sobre et éveillé...le seul point commun avec l'inde, c'est la TV dans le bus, à fond les ballons! Et un film Khmer à 7h du mat', c'est pas possible...pour une raison qui m'échappe, les Cambodgiens ne font que des films avec des fantômes, des zombies, des cadavres ensanglantés...complètement surréaliste leur truc, mais qu'est-ce que ça les passionne! Autant que les Indiens et leurs Bollywood movies romantico-tartignoles... Bref, Ipod rulez dans ces cas-là...

4h30 plus tard, me voilà au bord de la mer. J'ai décidé de suivre les conseils des 3 Anglaises rencontrées à Bombay, et d'établir mon camp de base à Utopia. Utopia, c'est plus qu'une simple guest house comme il y en a des dizaines ici. C'est un concept, une sorte d'utopie devenue réalité (!). En fait, l'hébergement ici est gratuit. Oui madame, pas de condition, pas d'asterisque en bas du contrat, d'ailleurs pas de contrat... Free accomodation! Si ça c'est pas une utopie à la base...et l'endroit est plus que sympa! Et propre! On ne paye que ses consommations ou repas, et même pas plus chers qu'ailleurs...et il n'y a aucune obligation de manger ici non plus... Bref, le rêve du routard réalisé par 4 potes néo-zélandais établis au Cambodge depuis 4 ans. Les soirées ne sont que fêtes, barbecues, musique, vodka-red bull et "happy" pizzas, "happy" tea et "happy" cigarettes...il paraît que la Cambodgienne, "c'est de la bonne"! Je me contenterai de le croire sur parole, mais tous ces fervents amateurs de botanique locale ont plutôt l'air very happy...

Il y a un seul côté négatif: la plage est loin...en effet, il faut marcher presque 3 minutes pour y arriver! Mon chauffeur de moto-taxi m'avait prévenu:c'est loin de la plage... Tant pis, j'accepte l'inconvénient de marcher 6 minutes par jour A/R pour aller tremper mes fesses dans l'eau transparente et chaude (30°c) et être hébergée au coeur d'une utopie...Que voulez-vous? On a rien sans rien, et il faut savoir faire des sacrifices parfois...enfin, celui-là ne me coûte vraiment pas cher...

Enfin, j'ai posé mon sac, sauté lestement et gracieusement dans mon maillot et suis partie aussi sec à la lointaine plage. 3 longues minutes plus tard, j'étais installée sur un transat, gratuit lui aussi! Mais qu'est-ce que c'est que ce pays où tout ce qui n'est pas payant (et coûte presque rien) est gratuit?

J'ai passé ma journée à alterner mes costumes de lézard et de sirène dans un cadre plutôt trop beau! Eau claire comme du cristal, plage ultra propre, petite brise agréable, peu de touristes car c'est encore la basse saison...le seul point un peu relou, ce sont les dizaines d'enfants et de femmes qui proposent bracelets, livres, cartes postales, sarongs, lunettes de soleil, salades de fruits, langoustines, manucures, pédicures, massages et même épilation des jambes...

Un conseil pour la gent féminine qui voudrait se rendre à Sihanoukville en vacances: ayez les jambes irréprochablement lisses afin d'éviter d'être confrontée à un petit moment de Solitude...car lorsque ces femmes vous proposent une manucure ou un massage, elles vérifient aussi que vous n'avez pas un poil qui dépasse sur les gambettes, et si ce n'est pas le cas, vous êtes foutues! Les commentaires fusent, les copines rappliquent, tout ce petit monde se fout joyeusement de votre pilosité pourtant à peine naissante...embarrassant, énervant...et répétitif parce que c'est comme ça toute la journée...elles sont des dizaines à faire en sorte que vous cédiez à leur pression...c'est vraiment le seul inconvénient, mineur qui plus est...ça et la température de l'eau qui mériterait de perdre quelques degrés afin d'être pleinement rafraîchissante...enfin, il faut faire avec!
J'ai quitté la plage à 21h30 et à 22h30, j'étais au lit...journée éreintante...ne rien faire, ca fatigue, mais ne rien faire au soleil, c'est pire!

Levée à 11h ce matin, petit-dèj' anglais (mum, mes baked beans étaient pour toi!) et surtout de la pluie! Certes, ça rafraîchit l'atmosphère mais ça ne va pas améliorer mon bronzage...bah, je vais me faire un hammam, ça m'occupera...

Life doesn't get much better than this, does it?

Cambodge: Sihanoukville - la video

Certes, il y a un peu de vent, mais avec 35°c sur la plage, 30°C dans l'eau, il faut bien une petite brise pour rafraîchir l'atmosphère... A vos maillots, et enjoy!

Occheuteal Beach - Sihanoukville (c) Lau

Cambodge: Back from Sihanoukville

Phnom Penh,
le 17 septembre 2007


Je viens de rentrer "à la maison" (à la clinique, serait plus juste) et j'apprends à l'instant le crash d'un avion en Thaïlande, au moment de son atterrissage à Phuket...

Pour ceux à qui ça aurait traversé l'esprit (j'ai remarqué que certains avaient vraiment du mal à savoir où je me trouve, malgré mes multiples précisions), je ne suis pas en Thaïlande, mais au Cambodge et je ne prends pas l'avion mais le bus et le train. Au moins jusqu'à mon départ pour l'Argentine, pas avant avril 2008...

Amis voyageurs, consultez régulièrement les sites rappelant la Liste Noire des compagnies aériennes à travers le monde...

Pour info: la compagnie aérienne dont il est question dans ce crash thaïlandais est "One-Two-Go".

13.9.07

Cambodge: c'est le WEEKEND!


Après les 4 jours passés à Siam Reap et Angkor, je pars demain (si j'arrive à trouver un bus) pour Sihanoukville, au bord de la mer! Un peu de plage, pendant 3 jours, histoire de voir du pays et me procurer mon visa pour le Vietnam plus facilement qu'ici à Phnom Penh.

Retour prévu lundi, et reprise de l'entraînement!

Bon weekend à tous!

Cambodge: Quand un body-builder met les gants


Paddy Carson (l'entraîneur sud-africain) fait travailler mon nouvel ami du jour, un philippin de 18 ans, body-builder de compèt'!

11.9.07

Cambodge: Retour sur le ring!

Phnom Penh,
le 11 septembre 2007

Hier, j'ai repris l'entraînement de boxe après un break de 3 mois. Grâce à mon copain Sarim, j'ai fait la connaissance de Paddy Carson, ancien entraîneur et promoteur sud-africain, avec un sacré palmarès à son actif. Il vit depuis 4 ans au Cambodge, après une dizaine d'années en Thaïlande, et a ouvert un club de gym ici à Phnom Penh, le "Paddy's Sports Center".

Il a bien sûr dédié une partie du "gym" à la boxe...Ring, sacs, miroirs pour le shadow...Mais la salle est équipée de façon incroyable! Des velos, rameurs, tapis, elliptiques, et meme d'autres appareils de torture que je ne connaissais pas! des Power Plates! et une superficie impressionante consacrée à la musculation. Car certains Cambodgiens aiment la muscu, le body-building etc. Et à l'inverse de leurs voisins thaïs, les Khmers sont souvent des gars costauds.

Bref, j'avais pris la température de l'endroit samedi, discuté avec Paddy et à sa demande, je suis venue donc m'entraîner hier.
Bon sang, l'étuve ce gymnase...Façon "hangar", il y fait au moins 35°C voire plus, et l'humidité est terrible. Pour faire du sport, c'est pas évident. J'ai commencé par 30 minutes de vélo, pour me mettre en condition, m'habituer à l'atmosphère lourde et étouffante et puis échauffement, tout en observant les autres commencer à s'entraîner.
Moi qui ne suis pas d'un naturel très timide, j'avoue être restée un peu dans mon coin. Sur la quinzaine de boxeurs, il y a 3 Occidentaux (Richie, Zack et Noah) et bien sûr pas une seule fille à l'horizon...A part moi... L'un des gars, me voyant m'étirer, m'a gentiment montré que pour l'aérobic, c'était à l'autre bout de la salle, pas ici..."Here, boxing!" Bon...La seule chose à faire dans ces cas-là, c'est un grand sourire, et dire "ô-kkun" ("merci" en khmer).
Paddy est assisté par deux autochtones: un petit sec et une grosse baraque. Ces deux-là font travailler tout ce petit monde, et Paddy fait passer les athlètes sur le ring les uns après les autres pour plusieurs reprises de 3 minutes.

Là où je pêche, c'est au niveau de l'autonomie quant à l'entraînement. Le fait d'avoir toujours eu un coach pour moi toute seule, je ne me suis que très rarement retrouvée livrée à moi-même pour m'entraîner. Hier, j'avoue, j'ai beaucoup observé, jusqu'à ce que ce soit mon tour de monter sur le ring. Ouh lala, j'étais un peu tendue quand même, quand je me suis rendu compte que les entraînements cessaient autour du ring pour regarder le spectacle.
Enfin, j'ai réussi à faire abstraction de façon assez surprenante, pour me concentrer sur mes poings et mes jambes! Ah quel bonheur de remettre les gants! Quelle joie d'entendre le bruit de mes tibias contre le cuir des Paos! J'étais pas au top de moi-même, mais c'était pas si mal finalement. Les deux reprises sont vite passées, Paddy m'a félicité, et je suis partie travailler mes poings avec l'assistant "Grosse baraque".
Le regard des boxeurs khmers sur moi avait un peu changé, et comme ils aiment à le répéter en me croisant "Good Good!". Bref, l'ambiance est vraiment bonne, Paddy sait définitivement où il va, ce qu'il fait et moi j'ai trouvé de quoi m'occuper et me maintenir en forme.

J'ai remis ça aujourd'hui, en travaillant principalement les poings. Comme une andouille, j'ai travaillé les kicks sur le sac de sable recouvert de bande adhesive, et comme je n'ai aucun matériel ici, mes tibias ont pris cher! Ca me rappelle la Thailande...
Les gars de la salle de sport commencent à venir discuter avec moi, on échange du vocabulaire anglais contre vocabulaire khmer et je sais maintenant compter en khmer jusqu'à 50.

Petit cours de khmer:
1- Muy
2 - Pii
3 - Beï
4 - Bonn
5 - Bram

Ca ira pour aujourd'hui! Je vais aller manger, parce que j'ai oublié de me nourrir, à midi! C'est dingue non??!!


10.9.07

Cambodge: "Chiottes Story"

Avis à la population: "Toilettes à louer - 1 personne - 500 Real (25 cents)" (c) Lau

Ce qui est naturel pour nous ne l'est pas forcément pour tout le monde...(c) Lau

9.9.07

Cambodge: La panne de Kampong Kdei en images

Le vieux pont de Kampong Kdei, raison de notre étape improvisée (c) Lau

Les hommes sont admiratifs...(c) Lau


Le vélo, c'est bien, mais la charrette vacho-tractée, c'est mieux! (c) Lau


Les petits autochtones de Kampong Kdei (c) Lau


(c) Lau

Cambodge: Siam Reap / Angkor - Flashback (part. 3)

Après le Tonlé Sap, la Tito's School, les temples d'Angkor, nous avons finalement repris la route pour Phnom Penh.
A une heure de Siam Reap, en direction de la capitale, il y a une toute petite ville, Kampong Kdei, construite de part et d'autre du fleuve. La raison pour laquelle nous nous sommes arrêtées dans cette ville, c'était pour voir le pont, qui est une antiquité. Il est antérieur aux temples d'Angkor, c'est dire s'il est vieux! Et surtout, il a été utilisé jusqu'en 2005 par voitures, camions et autre véhicules. Depuis, un pont neuf, parallèle, permet d'assurer la circulation de façon plus sécurisée, tout en préservant l'état (quasi-parfait) du vieux pont. Seuls sont autorisés à le traverser les vélos, les chars à boeufs, et les mobylettes/scooters.

En remontant en voiture pour repartir, impossible de faire démarrer le moteur! Et nous voilà coincés, à midi, au milieu de nulle part, avec une voiture en panne...Et bien j'étais trop heureuse! Nous avons passé ces quelques heures avec les gens du cru, les enfants, et nous avons mangé du "Bay Loc-Lac" (boeuf avec du riz et des légumes) dans un petit restaurant délicieux!!! Ah, quel plaisir de se retrouver loin des sites touristiques, là où les gens sont vrais, sans déformation professionnelle à tenter de nous vendre jusqu'à l'air qu'on respire (pas tout à fait, mais presque).

Bref, un petit mécano, sorti de nulle part, est arrivé sur sa vieille mobylette avec 3 tournevis, un chiffon et de quoi soulever un peu la voiture, et en moins de 3h, il a analysé la totalité de la voiture jusqu'à trouver la panne. Coup de bol, il avait chez lui de quoi changer la pièce défectueuse, ce qu'il a fait immédiatement (c'est pas "Feu Vert" ici, c'est mieux!). Incroyable, l'efficacité des gens, le système D fonctionne toujours très bien ici...Et bien sûr, toujours avec le sourire, une gentille et une générosité que l'on ne rencontre plus si souvent, malheureusement...

C'est ce qu'on appelle: "Le coup de la panne"!

Cambodge: Siam Reap / Angkor - Flashback (part. 2)

Phnom Penh,
le 9 septembre 2007
Occupée comme je suis, j'en aurais presque oublié de raconter ma très longue journée aux temples Angkor. Et c'eut été dommage, n'est-ce pas?
Enfin, les photos permettent déjà d'imaginer beaucoup de choses. Le reste, ce sont surtout des anecdotes....
Par exemple, Angkor Wat (le plus célèbre et le plus grand) se visite au lever du soleil, tradionnellement. Pour deux raisons: assister au lever du soleil, magnifique à cet endroit (!) et être en pleine possession de ses forces et de ses capacités physiques pour l'escalade du temple, passage obligatoire si l'on veut en visiter l'intérieur.
Pour cela, il faut partir de Siam Reap de très bonne heure, le soleil se levant très tôt ici (normal, nous sommes à l'Est). Alors, cela n'aurait tenu qu'à moi, à 5h du mat' j'aurais été sur le pied de guerre, mais je n'étais pas seule ce jour-là. Robert, l'ami médecin de Tito, était également à Siam Reap et nous avions donc convenu de faire la visite du site "ensemble". La veille quand j'ai mentionné rapidement mon heure idéale pour démarrer la journée, sa grimace m'a convaincue de ne pas insister...
Et donc, c'est à 6h que nous avons mis les bouts, pour arriver la mine enfarinée à Angkor, 10 minutes après le lever du soleil! Enfin, peu importe...Il est maintenant levé et déjà prêt à nous chauffer la caboche toute la journée!
Arriver à Angkor après l'heure de pointe, cela veut dire se retrouver quasiment seul dans le monument, les bus de touristes étant repartis à l'assaut d'un autre tas de pierres un peu plus loin, et ça, ça a du bon.
Un conseil: amis acrophobes (peur du vide), passez votre chemin. L'escalade du temple est extrêmement impressionnante, même pour des gens qui n'ont habituellement le vertige, comme moi par exemple.
Je me suis retrouvée à mi-chemin, presque bloquée sur ces marches de 10cm de profondeur, quasi-verticales! J'ai vu la crise de panique irrationnelle arriver à grands pas vers moi! Mais quelques bonnes inspirations / expirations et je suis repartie.
Bien sûr, ça vaut le coup! Et plutôt deux fois qu'une...L'ampleur de cet endroit n'est pleinement appréciable que lorsqu'on se trouve à son sommet.
Et là-haut, rencontre imprévue: des femmes bonzes (le terme exact m'échappe....), plutôt rares en temps normal. Elles étaient venues prier les 4 Bouddhas installés au centre du temple, toutes vêtues de blanc, le crâne rasé à la manière des garçons. Je m'en suis donnée à coeur joie avec l'appareil photo, en restant toujours à bonne distance...Mais les voir déambuler, sur les étroits murets ou dans les coursives de ce temple millénaire rajoute à l'atmosphère particulière des lieux.
Après avoir profité et re-profité de l'endroit, fait la connaissance d'un jeune Australien d'origine sri lankaise, et avoir rassemblé mes forces et mon courage pour redescendre, je suis arrivée sans encombre à mon tuk tuk, qui nous a amenés au temple suivant...Et ainsi de suite toute la journée avec des constructions plus ou moins grandes, intéressantes...
Chose remarquable: la totalité du site est IM-PEC-CA-BLE! Pas un papier qui traîne, une bouteille ou une canette...Touristes et locaux respectent l'environnement à la perfection...L'herbe est coupée aux ciseaux à certains endroits!
La visite des temples s'est faite par une température moyenne de 39°C, et une humidité quasi-totale! Dur, dur! Mais c'est faisable malgré tout, la preuve! Non-stop (à part pour la pause-déjeuner) de 6h à 18H30, où nous avons terminé par un temple perché sur le sommet d'une colline, afin d'assister au coucher du soleil...en compagnie des dizaines de bus de touristes chinois et coréens!
Pour faire le pendant avec le lever de soleil manqué le matin, nous n'avons assisté à aucun coucher de soleil en raison des nuages, beaucoup trop gros lors de la saison des pluies. Imaginez des dizaines et dizaines de personnes, assises pendant au moins 2heures, regardant tous dans la même direction un hypothétique sunset...
Enfin, peu importe, car de là-haut, la visibilité est de 360° et permet de prendre conscience de l'ampleur de la cité d'Angkor. Mon dieu que c'est grand!
Et puis nous sommes redescendus, définitivement cette fois, pour retourner à la civilisation moderne (dont les bâtiments sont beaucoup moins beaux et bien moins solides que ce qui se faisait à Angkor).
Je suis arrivée sale, recouverte de poussière, mais satisfaite de mon épuisante journée immergée dans la civilisation khmer.
Un conseil pour votre prochaine visite sur le site d'Angkor: évitez les tongs, même si comme moi vous ne jurez que par ça!
On marche en permanence sur des pierres, d'hauteur inégale, propices au cassage de figure et au tordage de chevilles! Je pense m'être tordue la cheville une bonne quinzaine de fois, au moins, et pas seulement parce que je suis gourdasse! Mais y'a vraiment moyen de s'entraver tous les 10 mètres, et une bonne paire de baskets peut faciliter les choses, en particulier l'escalade des temples.
Pour les photos, je vous invite à aller voir un peu plus bas sur mon blog... Et je ne saurais que trop vous recommander de vous rendre sur place et de vous rendre compte par vous-même de ce qu'est vraiment ANGKOR...

Cambodge: Angkor - Temple de Bayon


Simplement pour avoir une meilleure idée de cet endroit impressionant où il est impossible d'échapper au regard de ces visages de pierre...

(c) Lau

Cambodge: Angkor - Photos (la suite)

Temple de Ta Prohm (c) Lau

Ta Prohm, où furent tournés "Tomb Raider" et "2 frères" (c) Lau


Temple de Bayon, connu pour ces centaines de visages en pierre (c) Lau

Cambodge: Angkor - Photos (1ère salve)

Angkor Wat au lever du soleil (c) Lau

Escalade matinale...Sujets au vertige, s'abstenir! (c) Lau


Femmes bonzes à Angkor Wat (c) Lau


(c) Lau


Temple de Ta Prohm (c) Lau

8.9.07

Cambodge: Siam Reap - More photos!

Siam Reap, entre terre et mer (lac, plutôt...)!





Cambodge: Siam Reap - Photos (Day 1)

Les petits écoliers de la Tito's School (c) Lau

"Religion sur pilotis" (c) Lau


Sacrée belle tanche! (c) Lau


"Rame, Rameurs, Ramez..." (c) Lau

Cambodge: Siam Reap / Angkor - Flashback (part. I)

Phnom Penh,
le 8 septembre 2007


Après un silence de 5 jours, me revoilà, prête à raconter mes dernières aventures.

J'étais donc à Siam Reap, à 320km au nord de Phnom Penh. Et si Siam Reap, ça ne vous parle pas, j'espère au moins qu'Angkor vous dit quelque chose...Ces temples majestueux, très anciens et en excellent état se trouvent donc à Siam Reap et Tito avait décidé de nous y emmener pendant 3 ou 4 jours.
Le voyage aller, effectué en voiture, nous a pris 6 bonnes heures pour deux raisons: la pause déjeuner-dégustation et l'orage qui s'est abattu sur nous et qui nous obligeait à rouler très doucement car on ne voyait pas à 10 mètres.
Enfin, nous sommes arrivés sains et saufs à destination. Siam Reap est une petite ville (sur mon échelle personnelle) mais qui pousse de façon exceptionnelle. Les Coréens semblent s'être pris d'affection pour cet endroit, et y achètent tous les terrains afin d'y construire des hôtels immenses, de grand standing...Effectivement, la majorité des touristes rencontrés ici arrivent de Taïwan, Malaisie, Chine et Corée...Par avions/bus entiers! Et bien ça fait tout de suite du monde sur les sites d'Angkor! Et du bruit, car ils ne sont pas très discrets ces gens-là...et c'est dommage, car le site d'Angkor appelle à une certaine quiétude...Enfin, maintenant, ça devient un peu compliqué, mais il suffit d'être patient et d'attendre que le groupe se dirige vers le temple suivant. On se retrouve alors seul, tranquille, paisible...

Bref, Siam Reap, ville en pleine croissance, et très agréable! En plus du site d'Angkor, elle a pour avantage d'être au bord de l'immense lac Tonlé Sap, sorte de petite mer fermée au coeur du Cambodge, permettant aux autochtones de vivre de la pêche, entre autres.

Notre première journée sur place, nous l'avons passée à faire 3 choses:
* Visiter l'école que Tito a fait construire dans un coin rural du domaine d'Angkor
* Déjeuner dans un petit bungalow sur pilotis, installés comme des rois, dans des hamacs
* Faire une balade en bateau sur le lac, afin de visiter le village flottant de Chong Khnies

La visite de cette petite école, au milieu de la cambrousse, la rencontre avec les enfants, souriants, motivés, adorables et attachants, restera un moment fort de mon séjour khmer. Tito a investi encore une fois, tout ce qu'il avait, pour bâtir cette école, donner un toit aux petits orphelins et il a commencé à construire un bâtiment en "dur", pour pouvoir loger tout ce petit monde avec un peu plus de confort, mais faute de moyens suffisants, tout est en stand by pour l'instant.
Le cours de français, dans cette école, est assuré régulièrement par Yves, professeur retraité, agrégé de mathématiques, passionné par des milliards de choses, mais par les langues étrangères en particulier. Ce septuagénaire est un personnage haut en couleurs, cultivé, autodidacte et sportif "hardcore" par-dessus le marché! Si vous croisez un grand monsieur tout mince sur un vélo, dans le parc d'Angkor à 9h du matin, il y a de grandes chances pour que ce soit Yves, qui se rend à l'école. 50Km aller-retour, chaque jour, sur un vélo qui aurait plus sa place dans un musée, voire chez un ferrailleur, que sur une route (en particulier les routes défoncées du Cambodge). Et bien sûr, tout ça par 35°C, mininum...Et puis une fois son cours terminé, sa sieste effectuée, il met ses baskets et va faire un petit yogging ("bande de buses!")...
Bref, vous avez cerné le personnage. Lui-même vaut le détour, je vous le dis!

Après le déjeuner-farniente sur les bords d'un petit étang, dans un cabanon sur pilotis, vautrés dans des hamacs, nous avons fait une belle balade en bateau sur le Tonlé Sap, circulant à travers le village flottant. C'est assez extraordinaire de voir la façon dont ces gens vivent sur l'eau. Tout est construit sur pilotis: l'église catholique, le gymnase, les écoles, l'atelier du mécanicien, et même une pagode bouddhiste toute récemment construite. Pêche, élevage de crocodiles et balades de touristes sont les principales activités professionnelles des habitants du village.

Cette balade en bateau était vraiment très agréable, en particulier grâce à l'air "marin"...Mais les paysages et l'étendue d'eau ont permis de nous reposer un peu le ciboulot...Aérer les méninges, de temps en temps!

Et enfin, cerise sur le gâteau de cette belle journée: le minuscule club de muay thai que j'ai trouvé, paumé dans la campagne de Siam Reap. J'ai fouiné, farfouillé et finalement trouvé ce tout petit endroit caché. Un toit, abritant deux sacs de sable...Un vieux carton rempli de paos, cordes à sauter et autre matériel...et 5 jeunes Cambodgiens, s'entraînant malgré la chaleur et l'humidité, à la tombée du jour. Ils ont été surpris de me voir débarquer, parce qu'il est clair que là où ils se cachent, ils ne risquent pas d'être ennuyés par les touristes...même égarés!
Ah, c'était bien...Je n'ai pas mis les gants, mais je me suis contentée de les regarder, observer, discuter avec eux... Bref, c'était vachement bien quand même!

Puis un bon dîner pour terminer cette longue journée, et hop, au lit pas trop tard.
Au programme du jeudi: Angkor, de 5H30 du matin au coucher du soleil...

3.9.07

Cambodge: Phnom Penh - photos

En voilà un qui ne court pas après le touriste...(c) Lau

Le fameux Palais Royal, de l'extérieur...(c) Lau


Ah, je retrouve mes petits moines! (c) Lau

Cambodge: Phnom Penh - Day 2 (suite)

Lau'Cambodge présente: La gourdasserie du jour!

Une fois le petit-déjeuner avalé, le blog mis à jour, le magasin Nikon dévalisé (pas vraiment en fait), je suis repassée à la Clinique pour prendre mon plan, mon guide, mon appareil photo, et me mettre en route pour l'exploration (partielle) de Phnom Penh... Les petites assistantes aux noms absolument pas mémorisables m'ont donné une carte, et m'ont indiqué où nous nous trouvions. Parfait, je n'ai plus qu'à me diriger vers le Palais Royal. C'est parti mon kiki!

A Phnom Penh, les rues portent des numéros, je crois l'avoir déjà expliqué. C'est un peu tordu mais il y a un minimum de logique au bout du compte...Bref, j'ai marché, marché, marché, le long de la grande avenenue Kampuchean Krom Rd, supposée me conduire au Central Market...30 minutes, et je marche, je marche (je dédie d'ailleurs cette marche à mes grand-parents qui sont sûrement mieux chez eux qu'avec moi en ce moment). Bizarrement, les numéros des rues ne vont pas dans le sens que j'imaginais, si j'en réfère au plan, mais ça doit être un coup de l'illogisme urbain cambodgien. Si les filles m'ont indiqué que nous nous trouvions à cet endroit sur la carte, c'est bien que ça doit être le cas.
Et je marche, toujours, cheveux au vent, tambour battant, et en transpirant! Car il fait 35°C et l'humidité est toujours aussi pesante. C'est au moment où j'ai vu la pancarte "Phnom Penh International Airport - 3km" que j'ai commencé à avoir des doutes...Un aéroport, même dans un petit pays, est très rarement à côté du centre-ville...Comme quoi, y'en a là-dedans, n'est-ce pas?

Alors bon, j'ai bien du me rendre à l'évidence...Le problème ne venait pas de la D.D.E locale qui se serait amusée à mettre les numéros des rues dans le mauvais sens, mais des filles qui, comme tout Asiatique qui se respecte, ne savent pas lire un plan! Et je ne dis pas ça méchamment, mais c'est effectivement de notoriété commune que demander son chemin à un autochtone asiatique en lui présentant une carte des lieux est une mauvaise idée car il ne saura pas se repérer.
Comment avais-je fait pour oublier? Ca fait pourtant partie du B-A.BA.
Bref, comme de toutes façons, j'avais bien que ça à faire, je suis repartie dans l'autre sens...Mais j'ai cédé, et j'ai accepté de me faire conduire par une moto-taxi. Et c'est vrai qu'au bout du compte, en partant dans le bon sens, il m'aurait pas fallu plus de 5 minutes pour me rendre à destination! Ah lala, gourdasse que je suis. Mais ça permet de voir du pays, comme ça!

Un petit tour au Central Market, mais pas trop long pour ne pas exciter mon côté "shopping", un petit tour dans un supermarché très bien achalandé pour m'octroyer un croissant et une baguette, et me voilà repartie en direction du Palais Royal. Et je marche, je marche, je marche. Me voici arrivée à un carrefour, au pied du mur qui entoure le Palais. L'entrée n'est pas en vue, je dois donc choisir d'aller à droite ou à gauche le long du mur. Et bien je pars à droite...Il n'est pas difficile d'imaginer que j'ai bien sûr choisi le côté le plus long, et je me suis retrouvée à faire tout le tour du propriétaire, par l'extérieur. Il est évident que j'ai pu pleinement apprécié la taille de la propriété du Roi, qui y habite actuellement.
Et puis une fois arrivée, enfin, à destination, je fais la queue pour prendre mon billet, jusqu'à ce que mes yeux se posent sur l'écriteau: 25000 KHR / Personne. Comprendre donc: 25 000 Riels (monnaie locale) par personne.
Le problème au Cambodge, c'est qu'ils utilisent beaucoup plus le dollar que le riel, et il faut constamment jonglé entre les devises, qui ne sont pas évidentes à convertir.
Bref, je me suis encore plantée, et je me retrouve devant la billetterie, mais sans les 25 000 KHR. Je n'avais pas prévu ce montant là en faisant ma conversion, et me voilà grosjean comme devant, obligée de repartir comme je suis venue...à pied!
Voyons le bon côté des choses, maintenant, je sais où se trouve l'entrée du palais, combien coûte l'entrée etc. Un bon repérage ne fait jamais de mal. (je me console comme je peux).

J'ai poursuivi ma balade le long de la rivière Tonlé Sap, jusqu'à ce qu'un jeune en scooter s'arrête et commence à discuter. A la différence de l'Inde, ici, on ne se fait pas interpeller toutes les 30 secondes. Et je dois dire que même si là-bas, c'était un peu trop, ici, c'est pas assez. Alors quelqu'un qui s'arrête pour me parler, je saute sur l'occasion!
Il s'appelle Sarim, et est étudiant en commerce. A la différence de nombre de ses concitoyens, il parle très bien anglais. Il m'embarque sur son scooter, et nous voici partis à la direction d'un café, dans lequel nous entrons au moment où le ciel a décidé de nous tomber sur la tête! Façon "mousson indienne", il se met à pleuvoir avec une intensité impressionante! Ca fait pas semblant! Mais à la différence de la mousson indienne, ici, ça ne dure pas toute la journée. En général, c'est aux alentours de 15H30 que ça éclate.

Il m'a ramenée, sous la pluie, à la clinique, où j'ai pu rencontrer un ami de Tito, architecte attaché au gouvernement pour la réalisation de tous les gros ouvrages tels que les ponts, nombreux, destinés à améliorer la circulation entre le Cambodge et la Thailande, le Vietnam et le Laos. Cet homme est passionnant, et parle avec passion de la façon dont il a géré toute la réorganisation du cadastre cambodgien, suite à la destruction totale par les Khmers Rouges de tous les papiers administratifs relatifs à l'attribution des terres. Bref, encore une rencontre très intéressante, qui m'en apprend un peu plus sur le pays, ses habitants, son histoire.

Demain, nous partons pour Siam Reap, 3 jours je crois. Mais avant cela, Tito et Robert ont décidé d'emmener Lovina, Page et moi danser à l'Aquarius local! Papy du Quercy, spéciale dédicace pour toi!

La soirée s'annonce épique! A suivre...

Cambogde: Phnom Penh - Day 2

Phnom Penh,
dimanche 2 septembre 2007


Lau’dyssée – Chapitre 2 : Le Cambodge

Après mon départ nocturne et émouvant d'Inde, après 24H longues heures passées à l'aéroport de Bangkok, j’ai enfin rejoint ma 2ème étape : le Cambodge.
Arrivée ce matin, à 8h10, les yeux pas totalement en face des trous après quasiment 2 jours sans dormir, j’ai attendu mon cher Docteur Tito à l’aéroport car il avait prévu de venir me chercher…mais quand au bout de ¾ d’heure, je n’ai vu personne, je me suis rendue à la clinique.
Il avait pris soin, avant mon départ, de m’écrire l’adresse en alphabet khmer, pour un éventuel chauffeur de taxi qui ne lirait pas l’alphabet occidental. Je n’ai pas pris de taxi, j’ai pris un moto-taxi…C’est-à-dire que le chauffeur du petit scooter a calé mon énoooorme sac devant lui, et moi je me suis calée derrière. Le pauvre, il devait pas trop avoir l’habitude de transporter de si gros bagages !
Après avoir cherché la rue #122 (ici à Phnom Penh, les rues ont des numéros, attribué selon un schéma particulier en fonction de leur position par rapport au fleuve et aux points cardinaux) pendant un petit moment (car tout chauffeur de taxi qu’il est, il ne semblait pas connaître l’endroit plus que moi), me voici rendue à la Clinique Chanty, ouverte il y a quelques années par le Docteur Tito.
(Resume des episodes precedents: j'ai rencontre Tito dans l'avion fin octobre 2006 lorsque je me rendais en Thailande pour la seconde fois. Le hasard fait decidement bien les choses...)

A la clinique, j’ai rencontré son assistante, le personnel, mais pas de Tito en vue…Il s’est trouvé qu’il était persuadé que j’arrivais le lendemain, et en compagnie d’un ami, il était parti passer le weekend à Sianoukhville, au bord de la mer et avait prévu de rentrer en fin d’après-midi.
J’en ai profité pour m’installer dans la chambre qu’on m’a attribuée à la clinique (qui ressemble plus à une grande maison qu’autre chose), et pour sombrer rapidement dans un coma profond. A 13h, on a frappé à ma porte, et j’ai eu la surprise et le plaisir de rencontrer le papa de Tito, un vénérable monsieur âgé de 83 ans qui parle encore bien le français, bien qu’il vive aux Etats-Unis depuis plus de 30 ans.

Pour résumer brièvement l’histoire de Tito, voici quelques grandes
lignes :
· Seul garçon d’une
famille de 11 enfants, il a été envoyé par ses parents en France pour faire des
études de médecine au moment de la révolution khmer. Il fut ainsi mis à l’abri,
ce qui ne fut pas le cas de 7 de ses sœurs, assassinées au moment des évènements
tragiques.
· Ses parents, ainsi que
ses 3 autres sœurs, se sont réfugiées aux Etats-Unis. Son père, maintenant
retraité, a été ambassadeur du Cambodge auprès de l’ONU pendant 11 ans. Ses 3
sœurs sont toutes docteurs en pharmacie et occupent des postes importants dans
des hôpitaux de la Côte Est des
Etats-Unis.
· Tito exerce la
médecine dans la région de Poitiers, où il vit avec femme et enfants.
· Il a ouvert une clinique
d’imagerie médicale et de cardiologie, la Clinique Chanty, à Phnom Penh, il y a
un peu moins de 10 ans. Il a lancé en novembre 2006, la première campagne de
dépistage gratuit du cancer du sein. Il tente de former, avec l’aide de ses amis
médecins français, les Cambodgiens aux techniques d’imagerie
médicale.
· Il a également ouvert,
dans la région de Siam Reap, un orphelinat ainsi qu’une école, pour prendre en
charge l’éducation des enfants dépourvus de moyens financiers.


Monsieur « le-papa-de-Tito » (les noms cambodgiens sont encore plus compliques que les noms indiens) est aussi le manager de la clinique. Il est présent sur place très régulièrement, et malgré son âge, effectue aussi souvent que possible, les déplacements entre les USA et le Cambodge. Il supervise le bon déroulement des actions, car comme beaucoup de pays en voie de développement, une poigne de fer est indispensable pour ne pas tomber dans les affres de la corruption, présente ici comme dans nombre de pays asiatiques.

Après le déjeuner, pris dans une petite cafétéria locale, je suis retournée roupiller sévère, et ne fus réveillée qu’à 19h par Tito, rentré de son petit weekend balnéaire.
Le temps d’un rapide débarbouillage et nous voilà partis, avec son ami Robert, médecin également, venu en renfort et en visite avec Tito, pour dîner.
Nous passons chercher Lovina, une jeune Belge que les deux médecins ont rencontrée dans l’avion. Jeune étudiante en histoire de l’art, elle est plutôt du genre dynamique, fofolle et bien rigolote ! Elle nous présente Page, américaine et étudiante en architecture, en vacances en Asie du Sud-Est pendant 5 semaines.
Tout ce beau petit monde se met en route pour aller dîner dans un hôtel bien agréable, ma foi, sur une terrasse abritée de la pluie, mais exposée au petit vent qui rafraîchit bien l’atmosphère. Ah oui, la pluie…Il est tombé des seaux encore, cet après-midi ! Et ici, comme en Inde, les rues se transforment rapidement en piscines, torrents impraticables !
Au menu : soupe de poulet, brochettes de bœuf, cuisses de grenouilles locales, crabes ramenés de Sianoukhville et Rosé de Provence, oui monsieur ! et bien laissez-moi vous dire que ce n’était pas triste ! en anglais, en français, nous avons discuté, échangé, rigolé et beaucoup trinqué ! comme dirait Muriel Robin : « Un petit rosé, ben frais, ben agréable ! ».
Il y a des petites choses comme ça qui font bien plaisir…

Ma première impression du Cambodge, après 46 jours en Inde : l’absence relative de bruit ! J’avais l’impression, en sortant de l’aéroport et en regardant les voitures circuler sur la route, de visionner un film muet. J’entendais à peine le ronflement des moteurs. Pas de klaxon ! les gens ne hurlent pas, sont du genre discret. Bref, le jour et la nuit avec mon étape précédente, et j’avoue, j’apprécie.
Sûrement que pour un Occidental qui arriverait directement au Cambodge, ça semblerait peut-être plus bruyant que chez lui, un peu plus « fou », mais je vous assure, qu’en arrivant d’Inde, j’ai l’impression de me trouver dans un oasis de tranquillité ! O Joy !
Je vais aller finir de récupérer pour être en pleine forme (de quoi ? on sait toujours pas) demain. Que c’est bon, le silence…

1.9.07

Cambodge: Cartographie

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Capitale du Cambodge & point de départ de cette nouvelle aventure: Phnom Penh

Inde: Calcutta - Dernières anecdotes

Bangkok,
1er septembre 2007


Et voilà! Cette fois, l'Inde, c'est bel et bien terminé...J'ai décollé cette nuit en direction de l'ASE ("Asie du Sud-Est"). Bangkok pour 24H, le temps de faire le plein de sourires, de "bondouuur", et mon avion pour Phnom Penh s'envolera le 2 septembre très tôt le matin.

Mes toutes dernières heures à Calcutta ont été plutôt sympathiques. Enfin, je voulais faire une dernière petite visite, au Birla Mandir, un temple immense, entièrement sculpté....mais pour une raison qui m'échappe, quand je m'y suis pointée, il était fermé! Bien ma veine encore!

Je ne me suis pas attardée à l'extérieur, les températures devenaient franchement à la limite du supportable, à cause du degré élevé d'humidité.


Avant mon départ, mes hôtes CS ont souhaité m'amener dîner au restaurant de leur country club...Un dernier bon moment, tous ensemble, réunis autour d'un bon plat...Ca fait vraiment regretter de partir tout ça!

Et puis ils m'ont amenée à l'aéroport...Rien d'extraordinaire d'ailleurs, cet aéroport, qui se veut l'un des plus gros hubs d'Inde et d'Asie...Ca fait un peu "aérodrome de Vichy" dans l'esprit, pour ceux qui connaissent...


Bref, c'est remplie d'émotions que j'ai franchie les étapes, du check-in jusqu'aux rayons X, et à l'immigration...Et là, cerise sur le gâteau, bouquet final, un employé de l'immigration adorable, qui m'a posé plein de questions sur mon voyage en Inde, mon ressenti, et qui a terminé avec un grand sourire franc, chaleureux et ces quelques mots, tant de fois entendues "We hope to see you again soon!"... Et moi donc, si vous saviez!
Mon dieu, j'ai failli m'effondrer dans les bras du douanier! C'eut fait mauvais genre, non? Bref, je mets ça sur le compte de la fatigue...En parlant de fatigue, j'ai encore de très longues heures devant moi avant d'embarquer pour Phnom Penh, je vais tâcher de me trouver un bout de banc, et de dormir...

Ah, oui, le contraste entre l'Inde et la Thailande est assez saisissant...Le calme semble régner ici, c'est formidable!



Bye Bye India...