3.9.07

Cambogde: Phnom Penh - Day 2

Phnom Penh,
dimanche 2 septembre 2007


Lau’dyssée – Chapitre 2 : Le Cambodge

Après mon départ nocturne et émouvant d'Inde, après 24H longues heures passées à l'aéroport de Bangkok, j’ai enfin rejoint ma 2ème étape : le Cambodge.
Arrivée ce matin, à 8h10, les yeux pas totalement en face des trous après quasiment 2 jours sans dormir, j’ai attendu mon cher Docteur Tito à l’aéroport car il avait prévu de venir me chercher…mais quand au bout de ¾ d’heure, je n’ai vu personne, je me suis rendue à la clinique.
Il avait pris soin, avant mon départ, de m’écrire l’adresse en alphabet khmer, pour un éventuel chauffeur de taxi qui ne lirait pas l’alphabet occidental. Je n’ai pas pris de taxi, j’ai pris un moto-taxi…C’est-à-dire que le chauffeur du petit scooter a calé mon énoooorme sac devant lui, et moi je me suis calée derrière. Le pauvre, il devait pas trop avoir l’habitude de transporter de si gros bagages !
Après avoir cherché la rue #122 (ici à Phnom Penh, les rues ont des numéros, attribué selon un schéma particulier en fonction de leur position par rapport au fleuve et aux points cardinaux) pendant un petit moment (car tout chauffeur de taxi qu’il est, il ne semblait pas connaître l’endroit plus que moi), me voici rendue à la Clinique Chanty, ouverte il y a quelques années par le Docteur Tito.
(Resume des episodes precedents: j'ai rencontre Tito dans l'avion fin octobre 2006 lorsque je me rendais en Thailande pour la seconde fois. Le hasard fait decidement bien les choses...)

A la clinique, j’ai rencontré son assistante, le personnel, mais pas de Tito en vue…Il s’est trouvé qu’il était persuadé que j’arrivais le lendemain, et en compagnie d’un ami, il était parti passer le weekend à Sianoukhville, au bord de la mer et avait prévu de rentrer en fin d’après-midi.
J’en ai profité pour m’installer dans la chambre qu’on m’a attribuée à la clinique (qui ressemble plus à une grande maison qu’autre chose), et pour sombrer rapidement dans un coma profond. A 13h, on a frappé à ma porte, et j’ai eu la surprise et le plaisir de rencontrer le papa de Tito, un vénérable monsieur âgé de 83 ans qui parle encore bien le français, bien qu’il vive aux Etats-Unis depuis plus de 30 ans.

Pour résumer brièvement l’histoire de Tito, voici quelques grandes
lignes :
· Seul garçon d’une
famille de 11 enfants, il a été envoyé par ses parents en France pour faire des
études de médecine au moment de la révolution khmer. Il fut ainsi mis à l’abri,
ce qui ne fut pas le cas de 7 de ses sœurs, assassinées au moment des évènements
tragiques.
· Ses parents, ainsi que
ses 3 autres sœurs, se sont réfugiées aux Etats-Unis. Son père, maintenant
retraité, a été ambassadeur du Cambodge auprès de l’ONU pendant 11 ans. Ses 3
sœurs sont toutes docteurs en pharmacie et occupent des postes importants dans
des hôpitaux de la Côte Est des
Etats-Unis.
· Tito exerce la
médecine dans la région de Poitiers, où il vit avec femme et enfants.
· Il a ouvert une clinique
d’imagerie médicale et de cardiologie, la Clinique Chanty, à Phnom Penh, il y a
un peu moins de 10 ans. Il a lancé en novembre 2006, la première campagne de
dépistage gratuit du cancer du sein. Il tente de former, avec l’aide de ses amis
médecins français, les Cambodgiens aux techniques d’imagerie
médicale.
· Il a également ouvert,
dans la région de Siam Reap, un orphelinat ainsi qu’une école, pour prendre en
charge l’éducation des enfants dépourvus de moyens financiers.


Monsieur « le-papa-de-Tito » (les noms cambodgiens sont encore plus compliques que les noms indiens) est aussi le manager de la clinique. Il est présent sur place très régulièrement, et malgré son âge, effectue aussi souvent que possible, les déplacements entre les USA et le Cambodge. Il supervise le bon déroulement des actions, car comme beaucoup de pays en voie de développement, une poigne de fer est indispensable pour ne pas tomber dans les affres de la corruption, présente ici comme dans nombre de pays asiatiques.

Après le déjeuner, pris dans une petite cafétéria locale, je suis retournée roupiller sévère, et ne fus réveillée qu’à 19h par Tito, rentré de son petit weekend balnéaire.
Le temps d’un rapide débarbouillage et nous voilà partis, avec son ami Robert, médecin également, venu en renfort et en visite avec Tito, pour dîner.
Nous passons chercher Lovina, une jeune Belge que les deux médecins ont rencontrée dans l’avion. Jeune étudiante en histoire de l’art, elle est plutôt du genre dynamique, fofolle et bien rigolote ! Elle nous présente Page, américaine et étudiante en architecture, en vacances en Asie du Sud-Est pendant 5 semaines.
Tout ce beau petit monde se met en route pour aller dîner dans un hôtel bien agréable, ma foi, sur une terrasse abritée de la pluie, mais exposée au petit vent qui rafraîchit bien l’atmosphère. Ah oui, la pluie…Il est tombé des seaux encore, cet après-midi ! Et ici, comme en Inde, les rues se transforment rapidement en piscines, torrents impraticables !
Au menu : soupe de poulet, brochettes de bœuf, cuisses de grenouilles locales, crabes ramenés de Sianoukhville et Rosé de Provence, oui monsieur ! et bien laissez-moi vous dire que ce n’était pas triste ! en anglais, en français, nous avons discuté, échangé, rigolé et beaucoup trinqué ! comme dirait Muriel Robin : « Un petit rosé, ben frais, ben agréable ! ».
Il y a des petites choses comme ça qui font bien plaisir…

Ma première impression du Cambodge, après 46 jours en Inde : l’absence relative de bruit ! J’avais l’impression, en sortant de l’aéroport et en regardant les voitures circuler sur la route, de visionner un film muet. J’entendais à peine le ronflement des moteurs. Pas de klaxon ! les gens ne hurlent pas, sont du genre discret. Bref, le jour et la nuit avec mon étape précédente, et j’avoue, j’apprécie.
Sûrement que pour un Occidental qui arriverait directement au Cambodge, ça semblerait peut-être plus bruyant que chez lui, un peu plus « fou », mais je vous assure, qu’en arrivant d’Inde, j’ai l’impression de me trouver dans un oasis de tranquillité ! O Joy !
Je vais aller finir de récupérer pour être en pleine forme (de quoi ? on sait toujours pas) demain. Que c’est bon, le silence…

5 comments:

  1. j'ai vu la fin d'une émission sur Phnom Penh vendredi... il m'a semblé que vivre là doit être plutôt agréable.. et attention, là pas de vaches... mais un éléphant... une éléphante, plutôt.. ne t'approche pas trop de Céleste, on ne sait jamais.
    grobis

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  2. merçi ma belle, pour ta longue missive, ns avons vraiment l'impression de voyager avec toi, tant mieux si le bruit s'est estompé, tu profiteras plus agréablement de ton environnement,pour combien de temps es-tu là ? tu as rencontré des gens interessants c'est beaucoup de chance, Frédérique vient déjeuner avec nous ce midi gros gros bisous Papy et mamie

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  3. DEFINITION DE LA FIDELITE :

    ...C' EST LE MANQUE D'OCCASIONS!!!

    PAPY DU QUERCY

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  4. Changement de pays et d'animal-cible pour la reine des bleus. Gaffe quand même, la taille du bleu si tu attaques de front un éléphant !

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  5. Nice le "en forme de quoi?"!!!
    jay style!

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