3.5.10

Moby au Chili: Prends ta claque et rentre chez toi!

Santiago – MoviStar Arena – 27 Avril 2010


Un maigrelet chauve à lunettes habillé sans trop de style avec un vieux t-shirt noir et le pantalon assorti, on ne peut pas dire que ça fasse rêver…Et pourtant ! si cet énergumène s’appelle Moby, ça change tout !


On ne peut pas dire que j’en sois à mon premier concert, loin de là…Mais je dois dire que j’ai pris une grosse claque hier soir ! Ça ne s’annonçait pourtant pas si bien que ça… Heure de concert annoncée : 21h. A 20h45, la salle est loin d’être pleine, vraiment très très loin. Première partie : Kelly Scarr monte sur scène, avec Joe et Joe…Une voix de dingue, mais un univers très particulier, très personnel, et qu’elle a eu du mal à imposer au public chilien encore parsemé. La salle se remplit, petit à petit…J’étais dans la fosse, « cancha VIP » c’est-à-dire l’espace situé entre la scène et la console. Et j’avais de l’espace pour respirer, et danser…ce qui est relativement rare, car habituellement pris d’assaut par les fans cherchant à être au plus près de leur idole.



Moby a fait son apparition a 21h30, avec simplement son batteur (coiffé et habillé tel Moby) et ouvre le show presque discrètement avec « Extreme Ways », un instrumental mélodieux, calme qui ne laissait pas présager de ce qui allait se produire par la suite.

Puis sont arrivés sur scène notre Kelly Scarr au clavier, la jolie Australienne blonde-bassiste, la petite Liz au violon et la sculpturale et touffue Joy, LA voix !

Et nous sommes entrés dans le vif du sujet, avec « BodyRock », un classique, destiné a chauffer l’ambiance…Et ça a fonctionné comme par magie.


Je n’ai jamais assisté à un concert où la setlist était aussi parfaite dans la progression vers la folie transcendantale. Petit à petit, the Little Idiot, comme Moby se surnomme lui-même, nous a fait monter vers une transe complètement inattendue, digne de la plus grande rave party ! Stroboscopes, lights de folie, voix envoutantes, mélodies incroyables et les meilleurs arrangements. La perfection ! Modestement, littéralement parfait ! Et Moby aux congas, c’était pour moi du jamais-vu, mais j’ai fondu d’amour devant cette petite tête d’épingle complètement dévoué à nous faire rentrer le rythme de ses congas sous la peau coûte que coûte. Beaucoup d’extraits de « PLAY », et puis quelques-uns moins anciens comme « We are all made of stars », une reprise de « Walk on the Wild Side » de Lou Reed, une spéciale dédicace à toutes les victimes du Tremblement de Terre avec « Why does my heart feel so bad »


Et puis les nouveaux sons, sauce électronique façon DJ. Le Movistar Arena a été transformé en Ministry of Sound du Chili ! Enorme mix sur « Raining Again », rappel avec « Lift Me Up » qui m’a rappelé mes sessions de jump-kangourou dans le studio de PRS. Le rappel continue avec « Honey » le titre qui ouvre l’album Play…et comme un ovni, en place et lieu du bridge, débarque une reprise de Whole Lotta Love de Led Zeppelin, Moby au solo de guitare et Kelly Scarr pour la voix…Enormissime, mais qu’on me pèle le crâne si on était plus de 2 à connaître et chanter ce monument… A priori, au Chili, on ne peut pas aimer Moby et connaître Led Zep…dommage, graves lacunes. Peu importe, le final fut grandiose avec version mixée et largement étendue de « Feeling So real ».


Je suis rentrée chez moi sur un nuage d’adrénaline, éblouie et pas spécialement pressée de m’en remettre ! La vache, il a déchiré le petit tondu !!!

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